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La lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 314 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/03/2016
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    En 2007, les éleveurs ont décidé, notamment pour ne pas risquer de freiner les exportations de bovins vivants, de lutter contre la Rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR). Cette lutte, dans un premier temps, sur une base volontaire, et ensuite, à partir de 2012, rendue obligatoire, a évolué par la suite : la Belgique a en effet obtenu un statut IBR, la Commission européenne ayant approuvé son programme national de lutte contre l’IBR.

    Monsieur le Ministre pourrait-il faire un bilan, côté wallon, du nombre de troupeaux qualifiés en IBR ? Combien ont un statut I2, I2d, I3 ou I4 ? Existe-t-il encore un soutien financier de la Région wallonne pour les analyses ?

    Dans le cas où un troupeau est vacciné régulièrement depuis plusieurs années, il est possible de procéder à une photo IBR de troupeau. Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres et des résultats de ces photographies ? De même, pour les statuts I3 et I4, il faut réaliser annuellement une photographie de maintien. Ici aussi, quels sont les chiffres ? Comment évoluent les statuts ?

    Par ailleurs, un sondage sérologique sera bientôt obligatoire chez les animaux âgés entre 12 et 24 mois dans le cas de statut I2. Quand sera-t-il rendu obligatoire ?

    En résumé, en Région wallonne, où en est-on dans la lutte contre l’IBR ?
  • Réponse du 30/03/2016
    • de COLLIN René

    Je souhaite signaler que l’IBR relève d’une compétence fédérale.

    Au 3 mars 2016, il reste 244 troupeaux qui ne sont pas en ordre de qualification IBR sur 9.927 troupeaux détenant au moins un bovin, soit une proportion de 2.5 %. Toutefois, la majorité de ces troupeaux (198) ne sont pas des troupeaux d’élevage (aucune naissance enregistrée au cours des 12 derniers mois), ce qui signifie que seulement 46 troupeaux naisseurs (sur 8.901) n’ont pas de statut IBR soit 0.5 % des troupeaux d’élevage.

    Par rapport à 2015, la proportion de troupeau I1 en ce début 2016 a légèrement baissé (3.2 % au 30/10/2014). En termes de nombre de bovins, les troupeaux I1 ne détiennent que 0.3 % du cheptel wallon. Par ailleurs, 99.9 % des bovins d’élevage (présents dans des troupeaux naisseurs) disposent d’une qualification IBR. Les troupeaux I1 sont globalement des troupeaux de petite taille : ces troupeaux détiennent en moyenne 16 bovins alors que la taille moyenne des exploitations wallonnes est de 121 bovins.

    Au 3 mars 2016, plus de 70 % des troupeaux d'élevage en Wallonie (vs 64 % en mars 2015), sont soit indemnes (I3 ou I4), soit quasiment indemnes (I2D). En termes de bovins, 63 % du cheptel wallon d’élevage (vs 55 % en mars 2015) est détenu dans des troupeaux indemnes (I3 ou I4) ou quasiment indemnes (I2D).

    * Evolution de la qualification des troupeaux wallons
    La tendance en termes de qualification des troupeaux wallons est à une réduction du nombre de qualifications I2 au profit de la qualification indemne (I3). En termes de nombre de bovins, la tendance est la même.


    * Sondage sérologique troupeaux I2
    En novembre 2015, l'ARSIA a envoyé un courrier personnalisé à tous les détenteurs de troupeaux I2 ainsi qu'à tous leurs vétérinaires, afin de les prévenir que la législation IBR allait bientôt changer, et qu'un sondage sérologique au sein des animaux âgés de 12 à 24 mois (« sondage 12-24 ») devait être réalisé en plus des vaccinations.

    L’obligation légale n’est pas encore en vigueur, mais sur cette base volontaire proposée par l’ARSIA, 279 troupeaux ont déjà réalisé ce sondage dont les résultats se sont révélés favorables (négatif) dans 91 % des cas.

    La lutte contre l’IBR progresse donc de façon très favorable en Région wallonne. Le soutien financier octroyé par la Région wallonne aux éleveurs motivés lorsque la lutte se faisait sur base volontaire n’est pas étranger à l’impulsion donnée en ce sens. Maintenant que la lutte se fait de façon obligatoire, il n’existe plus de soutien financier.