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Les initiatives de soutien aux maisons médicales et aux centres médicaux

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 699 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/03/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre le rappelait récemment, l’organisation de la première ligne de soins ne se focalise pas exclusivement sur les médecins généralistes, même si ceux-ci sont bien évidement les premiers concernés.

    En effet, il insistait sur le fait que la prise en charge multidisciplinaire était primordiale tout autant que les lieux de concertation et de coordination.

    La promotion d’une politique de santé soutenant les maisons médicales constituées d’équipes pluridisciplinaires cherchant à fonctionner selon un modèle de centre de santé intégré me semble, également, essentielle.

    Le Gouvernement affirme d’ailleurs sa volonté, dans la Déclaration de politique régionale (DPR) 2014-2019, de « continuer à soutenir les initiatives de pratique groupée (en maisons médicales ou en centres médicaux) ».

    Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer concrètement quelles ont été les initiatives déjà lancées pour soutenir ces pratiques groupées ?
  • Réponse du 16/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    Au sein de notre système de soins de santé, nous devons tenir compte de l’évolution de la culture de travail des professionnels de santé : les pratiques groupées augmentent et les horaires de travail changent avec la volonté de mieux concilier vie privée et vie professionnelle, tant pour les hommes que pour les femmes.

    La pratique groupée est une réponse utile à cette évolution, à la prise en charge globale du patient et à l’approche multidisciplinaire ainsi qu’à la soutenabilité de la lourdeur de la profession.

    Vous m’interrogez sur les initiatives concrètes mises en place pour soutenir les initiatives de pratique groupée, en maisons médicales ou en centres médicaux.

    Pour rappel, les « Associations de santé intégrée » (ASI) fonctionnent en équipes multidisciplinaires avec un nombre minimum de médecins, kinésithérapeutes et infirmiers. Les prestations de soins se font au siège de l’association de santé intégrée, ou à domicile si les patients ne peuvent pas se déplacer.

    En matière de politique de soins de première ligne, ces structures de soins peuvent bénéficier d’un financement régional sur la base d’un agrément pour les missions d’accueil, de coordination, de santé communautaire, de participation au plan communal de cohésion sociale, de collecte des données épidémiologiques.

    Cette organisation rencontre un succès de plus en plus important chez l’ensemble des professionnels de la santé. Cette nouvelle forme d’organisation a ouvert à la diversité des formes d’associations et est aussi largement accessible dans un cadre libéral de la pratique.

    Par ailleurs, un soutien financier spécifique est également octroyé aux ASI qui se voient octroyer une subvention complémentaire lorsque le siège d’activité de l’association est localisé dans une zone rurale qui compte moins de cent cinquante habitants par km².

    En 2016, j’ai agréé et subventionné huit nouvelles ASI. Notre Région totalise désormais 64 ASI.

    En outre, dans le cadre de la programmation 2014-2020, la Wallonie a inscrit les ASI en tant que bénéficiaires potentiels du « Fonds européen agricole pour le développement rural » (FEADER). Ce Fonds permettra aux ASI agréées par la Région wallonne de bénéficier d’un soutien qui portera sur les investissements en infrastructure matérielle et/ou en équipements. Le budget de cette mesure est réparti entre la Région wallonne (60 %) et le FEADER (40 %).

    Enfin, le dispositif Impulséo qui est financé par la Wallonie est un outil qui permet également de soutenir la pratique groupée. Ainsi, Impulséo II offre une intervention dans les charges salariales de l’employé(e) qui assiste un regroupement de médecins généralistes dans l’accueil et la gestion de la pratique.

    Impulséo III offre une intervention dans les charges salariales de l’employé(e) qui assiste un médecin en pratique individuelle dans l'accueil et la gestion de la pratique et dans les frais de télésecrétariat médical.

    Enfin, je travaille actuellement avec les médecins et les infirmiers afin de mettre en place un « assisteo » qui consistera à favoriser la collaboration entre l’infirmier et le médecin.

    En conclusion, il me semble que l’ensemble de ces aides permet un soutien déjà appréciable au secteur. Il est bien entendu que je resterai attentif à en promouvoir le développement, dans le respect de mes compétences et des moyens qui les accompagnent.