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L'avenir du transport multimodal de marchandises en Région wallonne.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 62 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 24/03/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    Une nouvelle étape a été franchie dans le dossier du Rhin d'acier, ancienne ligne de chemin de fer de marchandises qui reliait autrefois le port d'Anvers avec la région de la Rhur allemande. Les Flamands aimeraient la revoir en service, avec le consentement des Pays-Bas qui en accepteraient le principe tout en laissant à la Cour d'Arbitrage européenne le soin de déterminer qui devra payer le montant des travaux.

    Si cela devait se faire, cette ligne entrerait en concurrence avec la ligne 24 actuelle qui traverse la Wallonie et le Limbourg flamand et sur laquelle s'effectue actuellement le trafic de marchandises d'Anvers vers l'Allemagne et le sud. Cette ligne passe également par la gare de triage de Montzen. Ce projet remettrait également en question l'utilité d'un investissement très important consenti pour la rénovation du viaduc de Moresnet.

    Dans sa réponse à une interpellation développée sous la précédente législature par notre collègue Thissen, le Ministre Daras, exprimant la position de l'ensemble du Gouvernement wallon, a insisté sur le caractère primordial de la rénovation du viaduc de Moresnet, sur la nécessité de garantir les meilleures conditions possibles de la ligne 24 en termes de tonnage admissible par essieu et, enfin, sur l'intérêt, à plusieurs titres, de rénover la ligne 39. Il a déclaré que ces dossiers feraient partie des priorités du Gouvernement wallon en matière de chemin de fer.

    Le port d'Anvers est persuadé que le transport de marchandises par rails vers l'Est va connaître un succès exceptionnel d'ici 2015 et que l'actuelle ligne 24 ne suffira pas.

    Dès lors, quelles sont les perspectives à moyen terme pour la ligne 24 ? Monsieur le Ministre a-t-il pris des contacts à cet égard avec son collègue du Fédéral ? Quelles sont les perspectives pour la plate-forme multimodale de Montzen ? Le Gouvernement wallon actuel va-t-il prendre position dans ce débat ?
  • Réponse du 25/04/2005
    • de ANTOINE André

    Ces derniers temps, des interrogations sont formulées quant aux perspectives de maintien et de développement du trafic de marchandises sur la ligne 24, ligne qui permet actuellement d'assurer l'écoulement du trafic entre le port d'Anvers et l'Allemagne.

    Il est vrai que l'évolution du projet Rhin d'acier, priorité flamande, visant à créer une relation plus directe entre Anvers, les Pays-Bas et l'Allemagne, doit retenir notre attention.

    En la matière, ma position est claire : nous devons veiller à ce que la SNCB garantisse les meilleures conditions d'exploitation sur le tronçon wallon en mettant à disposition une infrastructure répondant aux besoins.

    En exigeant, et en obtenant, la rénovation du viaduc de Moresnet, nous avons pris la bonne décision.

    Pour le reste, il faut être conscient qu'en matière de marchandises, ce sont les éléments de coûts et la qualité du service qui dicteront le choix des clients du rail.

    Aucune intervention de ma part n'est de nature à modifier les décisions que prendra le donneur d'ordre : il sera guidé exclusivement par une analyse économique.

    Pour ma part, je voudrais cependant émettre trois réflexions :

    - le tracé wallon existe et les infrastructures ont été modernisées ;

    - le Rhin d'acier en est encore au stade de débats entre les partenaires du projet ;

    - même si un jour, le Rhin d'acier devient une réalité, les précisions de croissance du trafic au cours des prochaines années sont telles que l'existence de deux itinéraires entre Anvers et l'Allemagne pourrait s'avérer non pas un luxe ou un gaspillage des deniers publics, mais tout simplement une nécessité.