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L'élagage des arbres le long de certains axes routiers de Charleroi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 752 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 16/03/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La végétation aux abords des routes, pouvant s’avérer être un obstacle dangereux, voire mortel, les aménagements paysagers sont nécessaires pour améliorer la lisibilité des voies routières. Comme vous l’avez souligné dernièrement, le budget pour l’entretien des routes n’a cessé d’augmenter ces dernières années et s’élève désormais à 5,1 millions d’euros.

    C’est dans cette optique que l’on observe régulièrement des équipes de la SOFICO travaillant à l’abattage d’arbres. Néanmoins, cette action est soumise à diverses réglementations et ne peut être organisée qu’en concertation avec les autorités locales (Commune, police, Département de la Bature et des Forêts (DNF),…)

    Or, on apprend, lors du Conseil communal de Charleroi du 29 février, qu’un « nettoyage » de grande envergure a récemment été entrepris sur plusieurs axes routiers sans qu’aucune demande d’autorisation n’ait été introduite par la DGO1.

    Selon l’échevine déléguée, la Région aurait agi, sans permis, en raison de la dangerosité que représentaient certains arbres de par leur taille. Pourtant, on peut s’interroger sur la notion d’urgence dans ce dossier, car le Collège communal se réunissant hebdomadairement, il aurait pu rapidement fournir les autorisations nécessaires.

    Comment expliquer cette manière d’agir ? Est-ce une malheureuse erreur de procédure et/ou de timing ou existe-t-il d’autres raisons ?

    Dans une interview accordée à la Dernière Heure du 16 janvier 2016, Monsieur le Ministre évoquait « des baux d’entretien ». Est-ce le cas pour Charleroi ? Combien de communes souscrivent actuellement à cette convention ?

    Par ailleurs, le déboisement réalisé est proche de certains terrils considérés comme réserve naturelle. Des mesures ont-elles été prises pour respecter l’habitat de certaines espèces ? Des contacts avec la DNF ou d'autres associations (asbl Chana en charge du Plan communal de développement de la nature (PCDN) de Charleroi) ont-ils été pris?
  • Réponse du 01/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    La Direction des Routes de Charleroi de mon administration a décidé de procéder à des coupes d’arbres aux abords du réseau autoroutier pour les raisons suivantes :
    * Sécuriser le réseau afin d’éviter les chutes d’arbres sur la voie publique ;
    * Mettre en conformité les obstacles latéraux aux abords du réseau autoroutier, et ce, dans le cadre de la directive de la Direction générale Opérationnelle des Routes et Bâtiments du Service Public de Wallonie (DGO1) qui vise notamment à reporter les plantations d'arbres à plus de 12 mètres des bandes de circulation.

    Ces coupes ont été effectuées dans le cadre d’un bail d’entretien permettant également d’intervenir en nettoyage et curage sur les systèmes d’égouttage longeant l’autoroute.

    Un permis n’est pas nécessaire dans de telles conditions puisqu’il n’y a pas de modification d’affectation du sol et que ces opérations d’entretien visent des plantations boisées massivement et non un alignement d’arbres.

    La biodiversité à moyen terme n'est pas sensiblement perturbée par ces coupes d’arbres vu que le maillage vert persiste.

    Les zones d’arbres abattus font l’objet d’une régénération abondante de la végétation arborée et arbustive anciennement présente pour former un taillis.

    Par ailleurs, l’administration prévoira un accompagnement ligneux durant les prochains hivers si ceci s’avère nécessaire.

    Les espèces sélectionnées seraient alors des espèces indigènes à tendance arbustive dont l’entretien pourra se faire en taillis par recépage tous les 10 à 20 ans pour une gestion durable et raisonnée.
    Pour des raisons de sécurité, il est préférable de supprimer les obstacles latéraux que toute autre solution.

    Par ailleurs, la densité de plantation dépendra de la superficie de chaque zone qui nécessite un accompagnement et une replantation.
    Enfin, la majeure partie des coupes de ce type a été effectuée à l’heure actuelle. À l’avenir, il est envisagé d’effectuer des travaux d’entretien et de plantations.