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La septième réforme de l'Etat

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 78 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 17/03/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Pour Thierry Bodson, les partis francophones doivent rédiger leur propre cahier des charges et être prêts pour le prochain épisode institutionnel, annoncé entre 2019 et 2024 et ne surtout pas arriver sans rien à négocier, et ne doivent pas plaider pour une autonomie accrue des Régions.

    Régionaliser l’ensemble de la politique de l’emploi était pour lui une évidence. Mais quelle a été la plus-value concernant le transfert aux entités fédérées des allocations familiales et des soins de santé ? À part saper la solidarité des travailleurs sur un pan important de sécurité sociale !

    Ce que la FGTB demande n’est rien d’autre que la préparation des responsables wallons à la septième réforme de l’État. En cela, la FGTB perçoit les signaux qui émanent directement du nord du pays et qui nous amènent directement dans une nouvelle aventure institutionnelle, sauf qu’aux yeux du syndicat, il est plus que temps de s’y préparer.

    Monsieur le Ministre-Président partage-t-il la préoccupation de Monsieur Bodson ?
    A-t-il la même perception des signaux qui nous arrivent de Flandre ?
    Y a-t-il une concertation entre les partis francophones, avec en plus les organisations syndicales et patronales, visant à préparer la très probable septième réforme de l’État (entre 2019 et 2024) ?
  • Réponse du 12/04/2016
    • de MAGNETTE Paul

    Comme tout un chacun, il m’est donné de percevoir les « signaux » émanant de certains partis flamands en faveur d’une nouvelle étape de la réforme de l’État ; une attitude qui n’a rien de neuf ni de surprenant dans le chef de formations dont cette question est une des « raisons d’être ».

    Comme je l’ai déjà précisé, mon intention n’est pas de calquer mon action de Ministre-Président sur de telles déclarations, ayant vocation à agir pour la Wallonie et non à réagir à ce type de propos.

    En ce sens, sous cette législature, l’action du Gouvernement tend, tout entière, à l’amplification du redéploiement wallon, par la valorisation des nouvelles compétences, la gestion efficace des contraintes budgétaires et la mise en œuvre de notre stratégie socio-économique qui démontre son efficacité. Tel est notre premier devoir à l’égard des Wallons et telle sera toujours la meilleure réponse à apporter à ceux qui souhaitent remettre les questions institutionnelles sur la table de négociation dans un avenir plus ou moins proche. Dans tous les cas de figure, la Wallonie sera d’autant mieux à même de défendre ses intérêts qu’elle sera économiquement forte, apte à assumer l’ensemble de ses devoirs envers ses citoyens et à faire face aux défis de l’avenir.

    Indépendamment de cela, il est naturel qu’une réflexion prospective existe dans les différents secteurs de la société, du monde académique à celui de l’entreprise en passant bien sûr par les partis politiques, mais aussi les syndicats qui, du côté wallon, ont joué un rôle important et permanent dans la réflexion institutionnelle.