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La présence de pesticides dans les produits bio

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 361 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 21/03/2016
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Une récente étude de l’organisation de consommateurs Test-Achats sur la présence de pesticides sur des variétés de pommes et de poires vendues dans les supermarchés belges indique que 34 fruits testés sur 40 contenaient des pesticides. Plus grave, sur sept fruits bio, quatre contenaient des traces de plusieurs pesticides.

    On le constate le label bio ne garantit pas l’absence de pesticides, cette information pourrait naturellement être particulièrement dommageable pour cette filière qui ne ménage pourtant pas ses efforts afin de présenter des produits de qualité sans pesticides.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance de cette étude ?

    Va-t-il étudier avec ses services et la filière bio, les raisons de la présence de pesticides sur ces fruits ?

    Des mesures sont-elles dès à présent envisagées ?

    Envisage-t-il un renforcement des contrôles ?
  • Réponse du 24/03/2016
    • de COLLIN René

    L’article auquel l'honorable membre fait référence a une portée générale sur la présence de pesticides dans les pommes et les poires, sans viser particulièrement les produits bio. Il ne s’agit donc pas d’une comparaison entre deux modes de production. À la base, ce sont (seulement) vingt pommes et vingt poires vendues en Belgique qui ont été analysées sans que ces fruits aient été choisis sur base de leur mode de production. Les analyses de fruits bio portent ainsi sur 3 pommes et 4 poires. C’est loin d’être un échantillon représentatif pour généraliser les conclusions de ce que je qualifierais de coup de sonde.

    En outre, les résultats font apparaître que les fruits bio analysés soit sont totalement exempts de résidus, soit présentent des traces infimes d’un nombre limité de résidus. Aucun d’entre eux ne contient des quantités élevées de résidus, ni de cocktail de ceux-ci. Comme le précise l’article, des traces de pesticides peuvent être détectées en raison de contamination croisée ou de pollution environnementale par des matières actives persistantes. Ces traces peuvent difficilement laisser suspecter l’usage de produits interdits.

    Pour ce qui concerne les contrôles réalisés en Wallonie, je rappelle que le nombre d’analyses effectuées touche chaque année au moins 60 % des opérateurs certifiés alors que la réglementation européenne fixe ce minimum à 5 %.

    De plus, lorsqu’une présence de pesticides est détectée, que ce soit au champ ou sur les produits récoltés, une investigation est systématiquement menée pour en déterminer l’origine et apporter les mesures structurelles nécessaires. Et enfin, si le seuil d’une fois et demie la limite de détermination est dépassé, la production est écartée de la filière de commercialisation bio.

    Compte tenu de tous ces éléments, je peux affirmer que la Wallonie a mis en place un niveau élevé de mesures de contrôle pour garantir aux consommateurs que les produits bio sont conformes à leurs attentes.