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Les conséquences de l'hiver doux sur les cultures

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 390 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/03/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le dernier bilan climatologique de l'Institut royal météorologique classifie l'hiver qui vient de s'achever comme étant anormalement doux.

    Températures moyennes et durée d'ensoleillement qualifiées de « très anomales », hiver le plus doux et le plus ensoleillé depuis plus de trente ans. En outre, l'humidité très importante fait que cet hiver est exceptionnel à plus d'un titre.

    Quel est l'impact d'un hiver aussi doux sur les cultures ? Quels sont les risques qui existent pour les cultures les plus fragiles ? De quelle manière la Wallonie suit-elle ces variations météorologiques et les implications sur l'agriculture ?
  • Réponse du 21/04/2016
    • de COLLIN René

    En effet, la fin de l’automne et une grande partie de l’hiver ont été exceptionnellement douces.

    Les céréales d’hiver ont bien levé et ont entamé une forte croissance de la végétation. Les escourgeons, particulièrement, étaient fort développés et présentaient une avance de stade de développement. Les écarts de température entre le jour et la nuit (alternance de gel-dégel) ont stressé les froments semés plus tardivement (colorations rougeâtre-violet). Les avances phénologiques observées se sont réduites.

    Les disponibilités en azote dans les profils de sol sont similaires à celles de 2015. Et ce dû à l’effet croisé température favorisant la minéralisation et les précipitations. En ce qui concerne les maladies fongiques, aucun traitement n’est actuellement recommandé. Par contre, une forte persistance en fin d’année 2015 des pucerons, vecteurs de jaunisse nanisante, est observée.

    Le colza se trouve actuellement à des stades très contrastés selon la date de semis et le type de sol. Les charançons de la tige et les méligèthes nécessitent un suivi attentif de leur population.

    Le manque de gel et l’hiver humide provoquent de mauvaises structures des sols. Une vigilance accrue est conseillée pour effectuer les ensemencements de printemps sans davantage endommager les structures des sols. Un décalage de quelques jours de la date de plantation des pommes de terre est à envisager.

    Vers la mi-mars, les premiers semis de betteraves ont été réalisés. Mais il faut actuellement attendre que les terres se ressuient et se réchauffent pour poursuivre les travaux.

    Concernant les prairies, certaines ont été hersées et toutes semblent bien se porter. Avec le retour des températures au-dessus de 8 °C, la pousse redémarre et les précipitations de cet hiver ont comblé le déficit hydrique de la période de mai à juillet 2015. Dans les prairies moins humides, le pâturage peut recommencer.