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La "Pigeon Air Patrol"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 727 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/03/2016
    • de DE BUE Valérie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La Pigeon Air Patrol a été lâchée par la start-up française Plume Labs dans le ciel de Londres afin de vérifier et de calculer la qualité de l'air dans la capital anglaise.

    Cela peut faire sourire, mais ce système permet de se tenir informé de l’avancée du projet et met à disposition une cartographie précise pour éviter les quartiers les plus pollués.

    Quels sont les systèmes que nous avons pour contrôler la pollution de nos villes? Ce système pourrait-il être transposé pour un test ou pour donner une idée de la qualité de l'air dans certaines villes, dans certains zonings, etc. ?
  • Réponse du 15/04/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le projet « Pigeon Air Patrol » consiste en l’équipement de pigeons en capteurs miniatures de NO2, COV et O3. Le recours à des pigeons pour collecter des informations de qualité de l’air est original, il permet de sensibiliser la population à la problématique de la qualité de l’ai en ville. Cependant, ces mesures ont un usage limité vu qu’elles se font à hauteur variable et selon un tracé tout à fait aléatoire, elles ne permettront donc pas d’identifier facilement des hotspots de pollution à laquelle la population est exposée.

    D’autres projets utilisant des capteurs portables se développent aujourd’hui. En Wallonie, l’ISSeP réalise en partenariat avec d’autres institutions, des projets dont le projet ExtraCar lequel mesure la pollution au Black Carbon – polluant intimement lié aux émissions de trafic – grâce à des capteurs portables emportés par des cyclistes et le projet Citimat qui utilise des microcapteurs pour mesurer les particules fines, le NO2 et l’O3. La ville de Namur est en train de mettre en place un système de capteurs dans la ville afin d’informer en temps réel le citoyen sur la qualité de l’air qu’il respire.

    À côté de ces capteurs portables en cours de validation, la qualité de l’air sur le territoire wallon est surveillée 24h/24 par un réseau télémétrique fixe de mesures de tous les polluants atmosphériques imposés par les directives européennes et la réglementation wallonne. Les résultats sont accessibles au grand public sur le portail de la Wallonie. Des campagnes spécifiques sont également organisées par l’ISSeP lequel exploite 17 camions laboratoires mobiles équipés de moniteurs de mesures des particules fines, COV, NOX, SO2, O3 et hydrocarbures totaux.

    Cette panoplie d’outils est suffisante pour évaluer la qualité de l’air que nous respirons et identifier les zones préoccupantes.