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La gestion des écrits publicitaires

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 735 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 30/03/2016
    • de PECRIAUX Sophie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Depuis plusieurs années, la Wallonie s'est inscrite dans un processus visant à diminuer l'importance de la distribution des écrits publicitaires avec l'autocollant "stop-pub".

    Monsieur le Ministre annonçait vouloir aller plus loin en demandant aux citoyens de placer un autocollant "oui-pub", tous ceux qui ne l'auraient pas, refuseraient de fait la publicité papier.

    Peut-il faire le point sur le sujet ? Quelles sont les concertations qu'il a eues avec le secteur ? Quel suivi leur a-t-il été donné ?

    Les détracteurs de ce type de mesures indiquent que plus de la moitié du papier est produit à partir de papier recyclé, et la surface des forêts européennes a augmenté de 30 % (13 fois la surface de la Belgique) depuis 1950. De plus, le volume du papier récolté en Belgique atteint déjà 1.700.000 tonnes. Ils rappellent également que le digital a un impact non-négligeable sur l'environnement (utilisation de métaux rares, taux de recyclage faible, impact CO2 indirect, consommation d'énergie, etc.)

    Enfin, une étude de décembre 2015 démontre le rôle du secteur de la publicité dans l'économie : 1 euro de dépenses publicitaires génère en moyenne 5 euros pour l'économie, la publicité contribue pour 13 milliards au PIB, la publicité supporte 87.000 emplois directs et indirects.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de ces différents arguments ?
  • Réponse du 15/04/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’AGW du 21 décembre 2006 relatif à la prévention des déchets de papier publicitaire instaure, au moyen d’autocollants à apposer sur la boîte aux lettres, la possibilité pour le citoyen de manifester sa volonté de ne plus recevoir de presse d’information gratuite et/ou d’imprimés publicitaires. Ces autocollants sont de trois types : « pas de presse gratuite », « pas de publicités » ou « pas de publicités ni de presse gratuite ».

    Des ménages ne prennent pas la peine d’apposer l’autocollant et jettent directement ces publications aux vieux papiers sans même les lire. Par ailleurs, bon nombre d’imprimés publicitaires sont désormais disponibles sous format numérique consultables par les consommateurs grâce aux appareils multimédias divers en leur possession : PC, tablettes, smartphones.

    J’ai dès lors souhaité aller plus loin, au besoin en inversant la logique. Le principe de « l’opt in » ou « oui pub » est déjà mis en œuvre au niveau fédéral dans le cadre de la réglementation des moyens électroniques. Le projet de décret approuvé en 2e lecture habilite le Gouvernement wallon à prévoir un mécanisme similaire pour la publicité papier, tout comme à maintenir et renforcer l’actuel stop pub.

    Les acteurs économiques rencontrés relèvent qu’une frange importante des consommateurs reste attachée à la publicité sous format papier et évoquent l’impact environnemental du média électronique. Ils craignent également un impact sur l’économie locale.

    Suivant nos informations toutefois, l’impact environnemental et en particulier la consommation d’énergie spécifique de la publicité digitale semble négligeable par rapport à la consommation énergétique actuelle des filières de fabrication du papier, de l’impression, de la distribution, de la collecte des déchets de papier et du recyclage. Par ailleurs, la diminution des quantités d’imprimés publicitaires distribués ne signifie pas une disparition de la publicité papier ou non, mais sa rationalisation en cernant les destinataires et lecteurs intéressés, et donc la cible d’un marketing réussi.