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Le chantier du R9 à Charleroi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 796 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 31/03/2016
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Avant l’été, nous apprenions que le chantier de réfection du R9 à Charleroi prenait du retard en raison de difficultés rencontrées avec les joints de dilatation. La fin de la phase 1, qui devait se terminer en septembre, était alors annoncée pour le début de l’hiver, 4 mois plus tard. Aujourd’hui on parle de fin juin pour la fin de cette phase un.

    Monsieur le Ministre peut-il nous expliquer les raisons de ce retard accru ? L’échéance du mois de juin sera-t-elle maintenue ou doit-on craindre de nouveaux retards ? Espère-t-il pouvoir rattraper le retard accumulé jusqu’ici ? Y a-t-il eu une étude préliminaire au chantier ? Si oui par qui a-t-elle été réalisée ? Comment est-il possible de se tromper à ce point dans le calcul de la durée des travaux ? Envisage-t-il de se retourner contre le bureau d’étude qui a travaillé sur la construction de ce planning ? Ces retards entraînent-ils des surcoûts importants ? Si oui, lesquels ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il nous présenter le calendrier actualisé de ce chantier en reprenant les différentes grandes étapes jusqu’à la fin de ce dernier ?
  • Réponse du 20/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement, la phase I de cet important chantier accuse quelques mois de retard. Il a notamment fallu faire face à des imprévus d’ordre technique, malgré les études et les très nombreuses investigations préalables menées par les directions spécialisées du Service public de Wallonie dans le cadre de la préparation du chantier. L’état de dégradation des éléments structurels en béton (dalle de tablier, caissons) ne peut en effet pas être appréhendé en tout point lors des investigations préalables au début du chantier réel.

    C’est en effet une fois que la dalle de tablier a été mise à nu, qu’il est notamment apparu que les ancrages des joints de dilation étaient plus détériorés que prévu et que la dalle était localement plus dégradée que prévu. En surface, aucun joint ne présentait de faiblesse et les carottages effectués ne permettaient pas de prévoir de telles dégradations. Il avait donc été décidé initialement, pour éviter des frais inutiles et des travaux complexes au-dessus du domaine d’Infrabel, de conserver les ancrages des joints plutôt que de prévoir leur démolition complète.

    Mais face à l’ampleur des dégradations observées en cours de chantier, il a finalement fallu se résoudre, pour assurer un travail durable et de qualité, à remplacer tous les joints de dilatation ainsi que leurs ancrages.

    C’est un travail techniquement conséquent qui a dû être réalisé puisqu’il s’agit d’une trentaine de joints, représentant une longueur cumulée de 500 m. Ce travail devant être exécuté au-dessus des voies du chemin de fer, il a donc fallu trouver une solution innovante pour éviter la projection de déchets et l’interruption de la circulation ferroviaire. La décision a dès lors été prise d’installer un portique sous la structure pour permettre, non seulement aux hommes de travailler en toute sécurité, mais aussi de récolter les déchets et de travailler sans interrompre le trafic ferroviaire.

    Suite à ce retard, la pose de la nouvelle chape d’étanchéité n’a pas pu avoir lieu avant la période hivernale, reportant ainsi le basculement en phase II. Il a de plus fallu procéder à une protection temporaire, car lors des épandages hivernaux, les projections de sel auraient pu abîmer le tablier réparé. Le chantier a donc été ralenti en face supérieure pendant l’hiver, même si des travaux d’égouttage ainsi que des réparations de béton en face inférieure du tablier ont continué à être effectués.

    Je rappelle qu’il s’agit d’un chantier très conséquent, qui couvre un tronçon comprenant 15 ouvrages, 9 échangeurs, … Sur un chantier d’une telle ampleur, on n’est pas à l’abri de certains aléas qui peuvent engendrer des contretemps. Les travaux supplémentaires qui ont dû être exécutés font l’objet de décomptes qui sont actuellement instruits par le service dirigeant du Service public de Wallonie.

    Il est encore difficile à ce stade de chiffrer le retard global du chantier, prévu initialement pour une durée de 3 ans. Tout sera mis en œuvre pour tenter de résorber un maximum de ce retard. À cet effet, des mesures d’accélération de la suite des opérations sont actuellement en cours de discussion entre l’entreprise adjudicataire, le SPW et la SOFICO. Le calendrier du chantier sera actualisé en conséquence.