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La réforme des aides à l'emploi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 210 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 31/03/2016
    • de LEFEBVRE Bruno
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    La semaine dernière, Madame la Ministre a participé à une table ronde à La Louvière ayant pour thème la réforme des aides à l'emploi.

    Lors de celle-ci, elle a pu rencontrer différents acteurs du monde politique, économique, social et de l'enseignement afin de leur expliquer les conséquences sur le terrain.

    Cette réforme se caractérise essentiellement par une simplification de la gestion des aides. Avant celle-ci, une quarantaine d'aides étaient possibles. Elles sont maintenant rassemblées en une dizaine, ce qui simplifie énormément le processus.

    Les principales aides concernent les moins de 25 ans et les jeunes inoccupés pendant plus de 18 mois. De plus, une aide sera accordée aux entreprises pour la mise à l'emploi de personnes âgées allant de 55 à 67 ans.

    L'enveloppe globale destinée à l'aide passera donc ainsi de 1 milliard à 2,6 milliards d'euros.

    Quels sont, via ces réformes, les résultats chiffrés que Madame la Ministre souhaite atteindre en matière d'emploi ?
  • Réponse du 02/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Il est difficile de parler de résultats chiffrés pour cette réforme des aides à l’emploi. Avant tout, il convient de rappeler que cette réforme s’appuie principalement sur la réorganisation des mesures, régionalisées lors de la sixième réforme de l’État, à destination des groupes cibles. L’objectif de ces mesures est essentiellement de soutenir l’engagement ou le maintien à l’emploi de publics prioritaires qui, sans ce soutien, rencontrent des difficultés à trouver ou à conserver un emploi. Pour rappel, les leviers qui agissent de manière structurelle et transversale sur le coût du travail sont restés de compétence fédérale.

    L’ambition de la réforme en cours est donc de rationaliser et d’optimiser les aides à destination de publics ciblés, afin d’en augmenter la lisibilité et l’efficacité. En effet, si, demain, les aides sont plus facilement mobilisables, on peut en espérer une meilleure utilisation en termes de création d’emplois et de première expérience de travail pour les jeunes ou de remise à l’emploi pour les demandeurs d’emploi de longue durée. De même, avec l’aide ciblée sur les travailleurs de plus de 55 ans, l’objectif est que ces derniers puissent rester plus longtemps, et dans de meilleures conditions, à l’emploi.

    Dans le travail de préparation de cette réforme, le Gouvernement wallon et les partenaires sociaux ont été attentifs à ce que les nouvelles aides puissent être complémentaires non seulement avec les mécanismes fédéraux de réduction du coût du travail, mais aussi avec les politiques économiques de la Wallonie afin que ces aides puissent accompagner au mieux les opportunités de croissance et de développement des entreprises wallonnes, créatrices d’emplois.

    Enfin, s’il est aujourd’hui hasardeux d’établir a priori des objectifs chiffrés pour ces nouveaux mécanismes, j’ai proposé au Gouvernement et aux partenaires sociaux que chaque aide soit régulièrement évaluée afin d’en vérifier l’efficacité et l’adéquation aux réalités socio-économiques de la Région.