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Les aides à l'emploi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 215 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 13/04/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En 2015, avec la crise de l’asile, pas moins de 35.476 demandes ont été introduites en Belgique, soit deux fois plus qu’en 2014.

    51,4 % de ces demandeurs d’asile ont entre 18 et 34 ans, en Belgique cette même classe d’âge ne compte que 21,3 % des habitants.

    La BNB a indiqué que "cette population réfugiée relativement jeune pourrait être un avantage dans le contexte belge de vieillissement démographique. Les 29.000 demandeurs d’asile âgés de 14 à 64 ans ne représentent jamais que 0,4 % de la population en âge de travailler, leur contribution dépendra de la façon dont la Belgique parviendra à les intégrer. En Belgique, la participation des personnes d’origine étrangère au marché du travail tend à être très inférieure à celles des citoyens natifs ».

    Faut-il créer un régime d’aides à l’embauche spécifique à la population allochtone ? Afin de leur donner une chance sur le marché de l’emploi ? Un régime qui fera éventuellement partie intégrante d’un parcours d’insertion ?

    Quel en sera l’impact sur le régime des aides à l’emploi récemment décidé par la Région wallonne à l’initiative de Madame la Ministre ?


  • Réponse du 09/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Les systèmes d’aide à l’emploi en Belgique n’ont jusqu’à présent jamais identifié les personnes réfugiées comme un groupe-cible en tant que tel. D’une part, il est difficile d’établir un critère clair relatif à l’origine étrangère (primo-arrivants 1ère génération, 2e génération, hors Union européenne ou non, ressortissants discriminés ou non, …) ; d’autre part, la difficulté d’intégration des personnes d’origine étrangère peut être approchée de manière indirecte en optant pour des critères non discriminatoires comme la durée d’inoccupation ou le niveau de qualification. C’est d’ailleurs ces critères que le Gouvernement et les partenaires sociaux ont privilégiés dans le projet de réforme des aides à l’emploi, approuvé en ce début d’année.

    Par ailleurs, dans la même logique, les moyens récemment dégagés par le Gouvernement dans le cadre de l’insertion des primo-arrivants sont destinés à renforcer les dispositifs et les services en place pour leur permettre d’absorber les flux d’arrivants réfugiés. Ils ne créent pas de nouveaux dispositifs ni de services spécifiques pour les primo-arrivants, qui bénéficient dès lors de l’ensemble des services offerts à tout demandeur d’emploi.