/

Le plan Infrastructures et la part réservée aux investissements électromécaniques

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 810 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/04/2016
    • de ONKELINX Alain
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
    Monsieur le Ministre a présenté, en janvier dernier, un grand « plan Infrastructures », qui vise à rendre le réseau routier wallon performant. Celui-ci nécessite d'importants travaux de réfection et de sécurisation.

    En Wallonie, aujourd'hui, l'éclairage sur le réseau structurant concerne 875 km d'autoroutes (berne centrale et ring), 350 km d'échangeurs (entrées et sorties + abords ) et 695 km de nationales.

    Avec le temps, ce n'est plus à démontrer, l'éclairage sur les autoroutes est devenu relativement vétuste. De gros aménagements doivent être réalisés dans ce secteur. En octobre 2013, un rapport de la SOFICO faisait déjà état d'un manque cruel de moyens (près de 50 %) pour répondre aux besoins de rénovations dans le secteur.

    Dans le « plan Infrastructures 2016», au niveau de la sélection des besoins pour la partie « éclairage, signalisation tricolore, ITS et télécom », un rapport envoyé à la Direction générale opérationnelle des routes et bâtiments (DGO1) du SPW annonce que 17 % des 640 millions de l'enveloppe global de ce plan (soit 109 millions) seront disponibles pour mener des projets en matière d'aménagements électromécaniques. La DGO1 a d'ailleurs basé toute son analyse fonctionnelle sur ces 17 % annoncés.

    Or, à la suite d'une lecture attentive et à l'analyse chiffrée du plan, je constate que la partie « électromécanique » ne pourra, en réalité, bénéficier que d'environ 4% de l'enveloppe globale, soit 25 millions euros.

    Monsieur le Ministre pourrrait-il me donner les précisions utiles par rapport à cette différence d'estimation budgétaire ?
  • Réponse du 03/05/2016
    • de PREVOT Maxime

    En vue de la préparation du Plan Infrastructures 2016 - 2019, j’ai sollicité la SOFICO et DGO1 pour des propositions de besoins pour environ un milliard d’euros sur des thématiques en lien avec la gestion du domaine routier. À ce stade, la répartition demandée pour la thématique de l’éclairage et ITS était, en effet, de 17 %.
     
    Un premier processus d’identification des besoins a révélé un montant global des besoins recensés largement supérieurs au montant d’un milliard que j’ai demandé et particulièrement pour les thématiques « revêtements », « sécurité et traversée d’agglomération » et « routes de l’emploi et extension du réseau ». Sur base de ces constats, il a donc été indispensable de revoir la répartition des thématiques et de procéder à une sélection objective et concertée des besoins.
     
    Concernant cet important volet électromécanique, et comme expliqué dans le document de présentation du plan, je précise qu’au-delà des options techniques qui sont reprises dans le Plan Infrastructures proprement dit, la modernisation de l’éclairage et des équipements de gestion dynamique du trafic (ITS) de nos autoroutes et routes principales sera poursuivie. Cette double stratégie nécessite une réflexion au niveau du principe, mais aussi de sa mise en œuvre via un ou plusieurs marchés de type « tiers investisseur » ou autres partenariats. Les recherches à ce niveau sont en cours et poursuivies en marge du Plan Infrastructures, et donc avec des moyens complémentaires, en respect des normes SEC.
     
    Enfin, j’ajouterai que le centre PEREX à Daussoulx, cœur névralgique des opérations de l’ITS, sera agrandi et rénové en profondeur et deviendra un véritable centre de gestion 4.0. Dix millions d’euros ont été prévus, en complément du Plan Infrastructures.
     
    Par ailleurs, dans les budgets courants de la DGO1 et de la SOFICO, d’importants moyens, plus de 20 millions par an, sont consacrés à l’entretien et à la modernisation des équipements électromécaniques.
     
    En conclusion, les moyens consacrés aux équipements électromécaniques, indispensables pour la sécurité routière et la bonne gestion du trafic, sont importants et continueront à être renforcés notamment avec de nouveaux types de marché que j’espère présenter dans les prochains mois.