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Le déboisage organisé à Charleroi par la Région wallonne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 813 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 13/04/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Ces dernières semaines, des opérations d'abattage et de déboisage ont été menées le long de plusieurs routes autour de Charleroi telles que le ring R3 ou au niveau de l'échangeur de l'A503.

    Interrogé sur le sujet au Conseil communal, le Collège a indiqué que ces opérations de déboisage ont été menées sans consultation ni autorisation des autorités communales.

    Le déboisage complet de ces zones aura des conséquences à la fois esthétiques et environnementales. En effet, les arbres et la végétation présente sur les bords de route favorisent la biodiversité, maintiennent les terres en place et diminuent les nuisances sonores provoquées par la circulation sur ces grands axes.

    D'après le Collège, ces mesures ont été prises par la Région pour des raisons de sécurité.

    Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si l'état de ces arbres justifiait une action urgente, sans passer par les autorités communales ?

    N'existait-il pas une solution moins invasive et définitive que le déboisage pur et simple (élagage par exemple) ?

    D'autres opérations de cette envergure sont-elles prévues prochainement dans la région de Charleroi ?
  • Réponse du 26/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    Concrètement, mon administration, en particulier la Direction des routes de Charleroi pour rester dans la zone que l'honorable membre cible spécialement, a décidé de procéder à des coupes d’arbres aux abords du réseau autoroutier pour les raisons suivantes :

    - sécuriser le réseau afin d’éviter les chutes d’arbres notamment malades, sur la voie publique ;
    - mettre en conformité les obstacles latéraux aux abords du réseau autoroutier, et ce, dans le cadre de la directive de la Direction générale opérationnelle des routes et bâtiments qui vise notamment à reporter les plantations d'arbres à plus de 12 mètres des bandes de circulation sur autoroute.

    Ces coupes ont été effectuées dans le cadre d’un bail d’entretien permettant également d’intervenir en nettoyage et curage sur les systèmes d’égouttage longeant l’autoroute.

    Un permis n’est pas nécessaire dans de telles conditions puisqu’il n’y a pas de modification d’affectation du sol et que ces opérations d’entretien visent des plantations boisées massivement et non un alignement d’arbres.
    La biodiversité à moyen terme n'est pas sensiblement perturbée par ces coupes d’arbres vu que le maillage vert persiste.
    Les zones d’arbres abattues font l’objet d’une régénération abondante de la végétation arborée et arbustive anciennement présente pour former un taillis.
    Par ailleurs, mon administration prévoira éventuellement une replantation durant les prochains hivers si ceci s’avère nécessaire. Les espèces sélectionnées seraient alors des espèces indigènes à tendance arbustive dont l’entretien pourra se faire en taillis par recépage tous les 10 à 20 ans pour une gestion durable et raisonnée. En effet, pour des raisons de sécurité, il est préférable de supprimer les obstacles latéraux. Par ailleurs, la densité de plantation dépendra de la superficie de chaque zone qui nécessite un accompagnement et une replantation.
    Enfin, la majeure partie des coupes de ce type a été effectuée à l’heure actuelle. À l’avenir, il s’agira de travaux d’entretien et de plantations.