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Le contournement de Gages pour accéder au parc Pairi Daiza

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 818 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 13/04/2016
    • de WAROUX Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    J'attire l'attention de Monsieur le Ministre sur un autre accès problématique du Parc Pairi Daiza.

    Le village de Gages est toujours traversé par les visiteurs en provenance de l'A8 (Bruxelles, une partie de la Flandre). Les villageois aspirent à la tranquillité dans cette zone rurale. Ils craignent pour la sécurité de leurs enfants. A votre initiative, un sens giratoire a été mis en place récemment. La presse rapporte que les habitants du village se plaignent de n'avoir pas été associé à cette décision, qui ne leur conviendrait pas, pas plus qu'au bourgmestre d'ailleurs.

    L'impérieuse nécessité de créer un contournement à cet endroit semble faire l'unanimité. Deux tracés sont envisagés: soit 6 km, soit 2 km, avec des répercutions en termes de coûts. En tant que maître d'œuvre, la Région wallonne a évidemment son mot à dire. Dans un communiqué récent, vous indiquez que la faisabilité d'un contournement de Gages sera examinée à moyen terme.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner plus de précisions sur les délais? Des crédits sont-ils disponibles ? Le Parc mettra-t-il la main au portefeuille, comme ce fut le cas pour l'autre route ?

    Rappellons que dans d'autres secteurs économiques, celui des carriers par exemple, ce sont les opérateurs privés qui financent en tout ou en partie 'leurs" routes. Les mesures d'amélioration en matière de mobilité résultent généralement des analyses et recommandations issues d'études d'incidences sur l'environnement imposées pour les établissements de classe 1 ou sollicitées par les autorités.

    Le permis de Pairi Daiza a-t-il pris en compte cet impact en terme de mobilité ? Des études ont-elles été réalisées sur le coût des différents tracés ? L'un des deux a-t-il la préférence de vos services ?

    Outre le coût, quels sont les éléments à prendre en compte pour juger de leur pertinence respective ? Et enfin, les autorités locales et les riverains ont-ils été associés à la réflexion sur l'installation du récent giratoire?
  • Réponse du 26/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    À l’aube de la nouvelle saison touristique du Parc Pairi Daiza, une réunion de travail en présence de toutes les parties concernées par la mobilité aux alentours du Parc Pairi Daiza (Commune, Service public de Wallonie, représentants du parc, cabinet, riverains…) s’est tenue en mon cabinet le 18 mars dernier.

    La réunion portait essentiellement sur la problématique de la traversée du village de Gages, situé au nord du Parc Pairi Daiza. En effet, avec l’usage du GPS, le flux de visiteurs venant du nord par l'autoroute A8 traverse inévitablement le village.

    Lors de cette rencontre, il a été proposé de prendre diverses mesures à court terme, notamment sur des voiries communales. Ces mesures ont été quelques jours plus tard expressément explicitées par un représentant de la Direction générale des routes du SPW au Collège communal de Brugelette, qui a alors pris décision. Concrètement, il s’agit :

    - dans la traversée de Gages, de créer un sens giratoire de circulation, en assurant l’accès au parc par un fléchage adéquat via l’avenue des Cerisiers et sa sortie via la rue de Gand et en mettant celle-ci à sens unique, excepté pour les convois agricoles. Cette mesure permet de scinder les flux entrant au parc et en sortant;
    - d’améliorer la signalisation au niveau des parkings afin de permettre une meilleure canalisation des flux vers le nouvel accès créé l’an passé vers la RN 56 de façon à éviter la circulation vers Gages ;
    - d’assurer la mobilité et la sécurité de la RN 56.

    Je tiens à signaler que cette solution de sens giratoire sur voiries communales à Gages a fait l’objet de trois réunions de concertation en présence des comités de riverains et des autorités communales, plus précisément le 13 mars 2014, le 3 décembre 2015 et dernièrement en mon cabinet le 18 mars 2016.

    À moyen terme, en partenariat avec mes collègues Carlo Di Antonio et René Collin, avec les responsables du Parc Pairi Daiza, avec le Service public de Wallonie, avec le Commissariat général au tourisme et en associant la commune de Brugelette, il est prévu d’examiner la faisabilité d’un contournement de Gages. Le modèle de collaboration sera le même que pour le contournement de Cambron-Casteau, les responsables du Parc étant disposés à intervenir dans la mise en œuvre du contournement, par exemple en prenant en charge l’acquisition des terrains nécessaires.

    Comme l'honorable membre l’a mentionné, deux tracés ressortent. Un contournement Est de 6 km nécessitant la création de 4,9 km de nouvelle voirie et concernant environ 50 propriétaires fonciers. Et un contournement Ouest d’environ 2 km empruntant essentiellement des voiries agricoles et chemins existants à aménager, ne nécessitant la création que de 900 m de nouvelle voirie et concernant environ 5 propriétaires.

    À ce stade, les études n’ont pas encore été réalisées, l’option définitive n’a pas été arrêtée et donc aucun délai précis ne peut encore être annoncé. La réservation budgétaire ne pourra se faire que lorsqu’une estimation affinée sera disponible. J’ai cependant déjà mandaté mon administration pour enclencher les démarches.

    La volonté est d’aboutir rapidement, afin essentiellement de soulager les habitants de Gages.

    Concernant l’option à retenir et même si aucune décision n’est arrêtée, le contournement Ouest apparaît être la solution la moins onéreuse, tant au niveau de l’infrastructure que des acquisitions et la plus rapidement et facilement exécutable.

    Pour terminer, j'informe que la problématique de la mobilité d’accès à Pairi Daiza a été abordée lors de la réalisation du Plan communal d’aménagement, il y a quelques années. D’après mes informations, les activités et installations du parc relevant de permis de classe 3 et 2, ne requéraient pas d’étude de mobilité.