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L’aide à l’arrêt d’une consommation problématique d’alcool

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 827 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 13/04/2016
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Si la consommation d’alcool est un phénomène culturellement accepté et n’est pas problématique pour la majorité d’entre nous, il n’en reste pas moins que ses dangers sont bien réels.

    Les abus d’alcool engendrent des problèmes de santé ou aggravent des problèmes de santé existants sans compter les traumatismes qui en découlent ainsi que les troubles sociaux. Les personnes qui ne parviennent plus à gérer raisonnablement leur consommation devraient donc idéalement pouvoir trouver une aide directe et ciblée.

    Sachant que le besoin d'aide ciblée pour les alcooliques se fait surtout sentir en dehors des « heures de bureau », la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite, comme cela existe actuellement dans le cadre de l’aide au sevrage tabagique via la ligne tabacstop, pourrait être une des aides gratuites offertes aux personnes qui ne parviennent plus à gérer leur consommation d’alcool.

    La mention du numéro de téléphone de cette aide pourrait par ailleurs figurer sur les étiquettes des boissons alcoolisées, afin qu’elle soit connue de tous.

    Que pense Monsieur le Ministre de cette idée de mentionner un numéro de téléphone gratuit sur les étiquettes des boissons alcoolisées ?

    La ministre fédérale, à qui l'on posait cette question il y a quelques semaines, répondait que « la création d’un logo spécifique à apposer sur les bouteilles ne faisait pas partie des travaux » de la Conférence Interministérielle Santé publique.

    Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu’il serait opportun de créer une ligne téléphonique gratuite ?

    En matière de prévention aux assuétudes, la Wallonie subventionne déjà l’asbl Infor-Drogues, qui met à disposition de ses usagers une ligne téléphonique.

    Ne conviendrait-il pas que celle-ci, ou une autre ligne de ce type, puisses devenir, à terme, gratuite et accessible dans le cadre de plages horaires plus étendues ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il envisager de porter ces deux points dans le cadre des travaux du groupe thématique drogue de la Conférence interministérielle Santé publique ?
  • Réponse du 20/04/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le groupe de travail « alcool » de la Cellule générale de Politique Drogues (CGPD) s’attèle à lutter contre la consommation d’alcool. En Région wallonne, il existe déjà un grand nombre d’initiatives en vue de lutter contre l’alcoolisme. Je pense par exemple à « Univers santé », « Quality Night » ou « Citadelle ».

    L’idée d’une ligne téléphonique gratuite en vue d’apporter une aide aux personnes alcooliques est intéressante.

    Concernant les étiquettes, la composition des informations devant se trouver sur les étiquettes fait débat et est plus complexe qu’il n’y paraît puisqu’elle dépend aussi des directives européennes. Actuellement, par exemple, la valeur énergétique des boissons alcoolisées comme d’autres informations telles qu’une ligne gratuite de téléphone ne font pas encore l’objet de directives européennes précises. Toutefois, je demanderai à ce que ce sujet soit abordé au sein du groupe de travail « alcool » de la CGPD.

    Concenant plus précisément l’élargissement à la problématique de l’alcool de la ligne téléphonique mise à disposition par Infor-Drogues, la proposition est également à examiner ; mais nécessiterait dans tous les cas un changement d’appellation de la ligne

    J’attendrai le résultat de l’audition de quelques opérateurs pertinents invités, ce 13 avril, par le groupe « alcool » de la CGPD avant de décider d’éventuelles initiatives supplémentaires.