Le pesage des poids lourds

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 837 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 13/04/2016

  • de DUFRANE Anthony
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  Tous les automobilistes qui utilisent régulièrement les routes wallonnes le savent : notre réseau routier connaît une très forte concentration de poids lourds. Cette présence a des conséquences, notamment sur la dégradation des routes et sur le risque d'accident. Une des manières de réduire ces risques est notamment de contrôler la charge des poids lourds qui traversent le territoire wallon.
  
  En 2015, cinq portiques de pesage dynamique ont été installés sur le réseau autoroutier wallon, pour un investissement de 4 millions d'euros.
  
  L'objectif annoncé était de repérer les poids lourds surchargés lors de leur passage sous le portique et de réaliser ensuite un pesage sur une station statique afin de verbaliser le cas échéant.
  
  Pratiquement un an après la mise en place de ces portiques, quelles sont les premières constatations de Monsieur le Ministre ?
  
  Il était question d'homologuer ces équipements afin que les procès-verbaux puissent être dressés sans un passage par le pesage statique. Cela est-il déjà d'application ?
  
  Ces portiques pouvant mesurer d'autres éléments que le poids des camions, par exemple les limitations de vitesse, est-il envisageable que cet équipement soit utilisé à des fins de contrôle de vitesse sur nos routes ?
  
  Enfin, d'autres portiques sont-ils prévus sur d'autres portions du territoire wallon ? Si oui, combien et à quels endroits ? Sinon, pour quelles raisons ?

• Réponse du 03/05/2016

  • de PREVOT Maxime
  
  Le marché relatif à la fourniture de 5 stations de pesage en marche est toujours en cours.
  
  Le premier objectif est d'utiliser ces stations en présélection pour effectuer le pesage légal sur les stations pèse-essieux fixes placées en aval.
  
  À ce jour, les 5 stations ont été installées sur les autoroutes (St Ghislain, Louvain-la-Neuve, Milmort, Courrière et Habay) et les travaux en vue de leur réception provisoire sont en cours (calibration, vérification des classes de précisions de mesure des charges à l’essieu, vérification des mesures de vitesse, largeur, longueur et hauteur de véhicules, …).
  
  Depuis début mars, des essais de fonctionnement en présélection sont menés en collaboration avec la Police domaniale pour les stations de St Ghislain et de Louvain-la-Neuve. Ces essais sont très encourageants.
  
  Les stations de Courrière et de Milmort ont toutes les deux été endommagées après installation par des tiers. Les techniques de réparation à mettre en œuvre sont en cours de discussion avec l’adjudicataire.
  
  Un second objectif est d’atteindre le niveau de précision nécessaire à la mise en place du contrôle sanction automatisée des surcharges. Cette phase est toujours exploratoire compte tenu des possibilités techniques actuelles du pesage en marche. De nombreux gestionnaires routiers dans le monde tentent d’y arriver depuis une trentaine d’années et mes services sont également impliqués pour relever ce challenge.
  
  Des campagnes d’essais, qui dureront au moins une année par station (analyse de la variabilité sur quatre saisons) ont débutés. Des résultats découleront probablement des améliorations techniques du modèle pour répondre aux contraintes réglementaires de métrologie légale.
  
  Par ailleurs, il n’est pas prévu d’installer d’autres stations de pesage en marche dans un avenir proche, car les études préalables ont montré que ces implantations permettent de couvrir correctement le territoire en regard du coût d’investissement de ces installations.
  
  Enfin, la mesure de vitesse en vue de la verbalisation n’est pas prévue. Seule une mesure de vitesse indicative est disponible.