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Les dangers dans les produits sanitaires

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 854 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/04/2016
    • de MORREALE Christie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Il y a plusieurs semaines, l’association de consommateurs français, « UFC-Que choisir » tirait la sonnette d’alarme concernant les produits présents dans nos produits cosmétiques. Ils seraient 185 à contenir des substances jugées « préoccupantes ».

    D’un point de vue allergisant, l'UFC-Que Choisir a recensé 62 produits, dont 55 contiennent de la Methylisothiazolinone (MIT), un conservateur allergisant dont l'interdiction dans les produits sans rinçage (lingettes pour bébés...) a été demandée par la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, à l'Union européenne.

    UFC-Que Choisir a en outre relevé pas moins de 101 produits contenant des perturbateurs endocriniens. Or on sait que le dysfonctionnement de notre système endocrinien peut altérer différentes fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement, la reproduction, l'utilisation et le stockage de l'énergie. Certains perturbateurs peuvent nuire à la fertilité ou perturber le développement du fœtus.

    De plus, des produits que l’on ne recommande pas pour les enfants de moins de trois ans se retrouveraient également dans des soins pour nettoyer les fesses du bébé.

    Comment pouvons-nous lutter efficacement contre ces produits ? Quelles sont les recherches effectuées, de manière scientifique, sur ce sujet ? Monsieur le Ministre confirme-t-il les allégations de cette association de consommateurs ?

    Je pense que nous devons évidemment nous tourner vers le Fédéral, qui a la majorité des cartes en main dans ce dossier. La mise en place d'une signalétique spécifique est la solution idéale, mais elle nécessite une collaboration avec toutes les parties prenantes en la matière au niveau de l'État belge. Dès lors, Monsieur le Ministre s'entretient-il avec ses collègues du Fédéral sur cette question ? Quelle est la position de la ministre de la Santé sur ces dossiers ?

    En Wallonie, les pouvoirs publics semblent avoir pris conscience du problème puisque plusieurs travaux de recherche sont pilotés par la Région, comme les projets Imhotep (Inventaire des matières hormonales et organiques en traces dans les eaux patrimoniales et potabilisables) et Biodien, relatifs à la présence des perturbateurs endocriniens dans l'eau. La sensibilisation du public est également assurée à travers le portail Environnement-Santé. Dès lors, ce portail prévoit-il également une sensibilisation autour de ces questions de produits cosmétiques ?

    Comment pouvons-nous veiller à la sécurité de nos concitoyens en limitant les effets néfastes de ces produits ?
  • Réponse du 03/05/2016
    • de PREVOT Maxime

    La législation concernant les produits - notamment cosmétiques (http://www.health.belgium.be/fr/sante/prenez-soin-de-vous/produits-de-beaute-et-esthetique/cosmetiques) - relève de la compétence du Fédéral (http://www.health.belgium.be/fr/sante), elle-même encadrée par une stricte législation européenne (http://ec.europa.eu/growth/sectors/cosmetics/legislation/index_en.htm). C’est donc le Fédéral qui détermine l’entrée ou non des produits sur le marché belge.

    En ce qui concerne l’impact de ces produits sur l’environnement, étudié notamment au travers des projets IMHOTEP et BIODEN, que mentionne l'honorable membre, celui-ci relève de la compétence environnementale. La gestion du portail Environnement-Santé, auquel elle fait référence, est également de la compétence de mon collègue, Carlo DI ANTONIO.

    Dans le cadre des compétences wallonnes en santé environnementale, un bio-monitoring pour mesurer une éventuelle exposition de la population wallonne à ces produits (ou à d’autres, jugés plus préoccupants) peut toujours être proposé.

    Je lui conseille donc d’interroger mes collègues sur ces questions.