Les difficultés rencontrées lors de la recherche et du recrutement de profils financiers qualifiés
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 222 (2015-2016) 1
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Question écrite du 14/04/2016
- de STOFFELS Edmund
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation
D’après une enquête réalisée auprès de 200 CFO (Chief financial officer) belges, (l’Écho du 22 mars), 8 responsables financiers sur 10 doutent de leur capacité à relever les défis de 2020.
Le respect de la réglementation (29 %), le suivi des évolutions technologiques (23 %), l’utilisation optimale de la Big Data (21 %) (soit des données massives générées par les flux d’informations sur les réseaux sociaux, des transactions bancaires en ligne, …) et le respect des normes de reporting comptable et financier sont les défis les plus importants auxquels ils auront à faire face.
Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : le manque d’investissements dans les équipes financières (26 %), l’opposition au changement (25 %) et le manque d’expertise (19 %).
N’y a-t-il pas là un défi à relever sur le plan de la formation professionnelle ?
La Région wallonne dispose-t-elle des outils nécessaires à l’organisation de modules de formation adéquate ?
Dans la négative, faut-il les créer ou les développer ?
Il s’agit de profils professionnels d’importance stratégique pour réussir la relance économique.
Réponse du 09/05/2016
- de TILLIEUX Eliane
Toute nouvelle offre de formation doit s’appuyer sur des besoins clairement identifiés au sein des entreprises sur la base, notamment, d’analyses du marché des offres d’emploi. Les résultats d’une enquête sont intéressants, car ils démontrent certainement des tendances, mais ne sont pas suffisants pour déterminer les besoins réels de formation.
Par ailleurs, le tissu économique wallon est surtout constitué de TPE et PME dans lesquelles on retrouve rarement une direction financière.
Pour de nombreux métiers manuels, les formations mises en œuvre par le FOREm visent de plus en plus les compétences définies par les profils du SFMQ. Ceux-ci sont définis et validés de manière paritaire par les secteurs professionnels. Il est à noter cependant que ce domaine particulier ne dispose pas encore des référentiels métiers et que le niveau de formation dépasse les niveaux prévus dans le cadre du SFMQ.
Actuellement, l’élaboration des référentiels se fait sur la base des référentiels emploi-métier (REM) qui évoluent en fonction des offres d’emploi reçues par Le FOREm. L’offre de formation est essentiellement une offre de formation d’aide-comptable étant donné que l’exercice du métier de comptable requiert un certificat de niveau Bachelor.
À côté de cette offre « métier », une offre modulaire est proposée dans certains centres de formation dans le cadre du dispositif chèques-formation. Cette offre propose des thématiques liées aux évolutions législatives en matière de comptabilité, TVA et Impôts. Les formateurs qui développent ces formations ont, en général, une activité complémentaire dans le domaine de la comptabilité ce qui leur impose de suivre des formations techniques à raison de 40 heures par an.
À l'issue de chaque module, un stage en entreprise est prévu. Ces stages sont majoritairement réalisés en fiduciaire.
L’objectif de ces formations est toujours de développer au mieux les compétences des travailleurs ou demandeurs d’emploi en fonction des évolutions législatives qui sont nombreuses et souvent techniques.
L’évolution de l’offre de formation se fait sur la base de la veille permanente qui est réalisée par le responsable de la ligne de produits, en lien étroit avec les formateurs qui ont des contacts réguliers avec les entreprises, dans le cadre des stages de fin de formation. Le responsable de ligne de produits s’appuie également sur les rencontres avec les secteurs professionnels concernés.
En ce qui concerne le big data et les évolutions technologiques, les centres de compétence sur les thématiques du numérique sont dès à présent actifs et accentueront leur offre de formation dans le cadre de la transition numérique reprise dans les objectifs du Plan Marshall 4.0.
Le FOREm ne doute pas des enjeux liés à ces compétences particulières et sera très attentif à mettre ces questions au centre des Domaines d’Activités Stratégiques (DAS) qui serviront de base pour l’établissement des plans stratégiques de formation des Centres de compétence, mais également, dans le futur, pour toute l’offre de formation.