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Le taux d'emploi

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 223 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/04/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En 2014, en Belgique, près de 10 % de jeunes âgés de 18 à 24 ans ont quitté l’école prématurément. En Flandre, c’est le cas pour 7 % de jeunes contre 12,9 % en Wallonie et 14,4 % à Bruxelles.

    Le risque d’exclusion sociale ou de pauvreté touche 43 % des personnes sans emploi et 31 % des pensionnés non actifs.

    67,3 % des personnes âgées entre 20 et 64 ans étaient actives en 2015, ce qui inférieur à la moyenne européenne (69,2 % en 2014). Le taux d’emploi atteint en Flandre 71,9 %, en Wallonie 61,8 % et à Bruxelles 58,7 %.

    N’est-il pas logique que dans une région, où nombre de jeunes quittent l’école de façon prématurée, que le taux d’emploi peine à décoller ?

    Ne faut-il dès lors pas d’abord veiller à améliorer la situation en réconfortant la réussite scolaire des jeunes (notamment par l’intermédiaire de la formation en alternance) ?

    Sans un parcours de réussite scolaire, avec des résultats Pisa médiocres (menant dans l’impossibilité de se former le long de la carrière professionnelle), le taux d’emploi et le risque de la perte d’emploi continuent à peser sur la "biographie" des travailleurs.
  • Réponse du 09/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Bien que le pourcentage de jeunes Wallons quittant prématurément l’école tend à diminuer, le taux observé en Wallonie, en 2014 (12,9 %), reste supérieur à la moyenne nationale (9,8 %). Notons toutefois un fait encourageant : entre 2013 et 2014, ce taux de décrochage a diminué plus rapidement en Wallonie (passant en un an de 14,7 % à 12,9 %) que sur l’ensemble du pays (de 11 % à 9,8 %).

    Ainsi, le taux d’emploi, tant pour les personnes âgées de 20 à 64 ans que pour les jeunes de moins de 25 ans, positionne la Wallonie dans une situation intermédiaire entre la Région flamande et celle de Bruxelles-Capitale.

    Par ailleurs, si le taux d’emploi wallon ne varie que peu depuis plusieurs années, cette stabilité est essentiellement le fait d’une participation accrue à l’emploi des femmes et des personnes âgées de 55 ans et plus alors que l’emploi auprès des hommes et des personnes peu qualifiées est en recul.

    Concernant la qualification des jeunes, on observe une tendance à l’allongement de la durée des études. Face à un marché du travail de plus en plus exigeant, les jeunes se préparent en fréquentant de plus en plus des études supérieures. Ainsi, au cours de ces 25 dernières années, la part des Wallons qualifiés a pratiquement doublé alors que celle des peu qualifiés a fortement diminué. Il n’en reste pas moins qu’environ un jeune Wallon sur six reste peu ou pas scolarisé (sans diplôme du secondaire). L’insertion de ce public sur le marché de l’emploi représente un défi majeur pour la Région.
    L’apprentissage en alternance pour les jeunes toujours en âge d’obligation scolaire, est effectivement une solution adaptée pour certains jeunes en difficultés scolaires, sans être pour la cause une filière de relégation. Cette formule leur paraît, en effet, plus concrète et proche de la réalité du monde du travail et peut ainsi contribuer à la lutte contre le décrochage scolaire.

    La promotion de l’alternance et de sa plus-value auprès du public sont soutenues par diverses actions et réglementations récentes visant à l’harmonisation des formules en alternance, notamment l’accord de coopération-cadre relatif à la formation en alternance, la création de l’Office Francophone de la Formation en Alternance (OFFA) et récemment l’AGW relatif au contrat d’alternance.

    En outre, la qualification et la mise en contact avec le monde du travail représentent certainement des atouts majeurs pour des jeunes à la sortie des études. Ainsi, depuis plusieurs années, Le FOREm constate assez nettement un lien entre le niveau d’études et l’insertion rapide. Les diplômes menant le plus sûrement vers l’emploi sont le bachelor, l’apprentissage en alternance et le Master universitaire.