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La vague migratoire

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 225 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 14/04/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le coût sera maîtrisé et la croissance y gagnera, la Banque nationale de Belgique rassure en tenant ces termes.

    D’après la Banque nationale, la crise migratoire de 1999-2000, n’a rien du tsunami évoqué par certains.

    35.500 demandes d’asiles ont été enregistrées en Belgique en 2015, 42.700 en 1999 et 35.800 en 2000. Ce qui veut dire que pour 2015, la Belgique a accueilli 2 migrants pour 1.000 habitants.

    Et la Banque nationale de Belgique de rassurer sur le fait que les dépenses supplémentaires engendrées par l’accueil des réfugiés sont maîtrisées.

    Il convient de partir de l’hypothèse selon laquelle les personnes immigrées resteront un certain temps chez nous.

    Quel va être, dans un tel scénario, l’impact de l’immigration sur le marché du travail ?

    Quelles sont les perspectives pour que ces personnes trouvent un job ?

    Y a-t-il un risque, comme on peut parfois l’entendre, qu’il y ait une concurrence avec les demandeurs d’emploi belges (qui sont demandeurs souvent depuis longtemps) ? Ou trouveront-ils plutôt de l’emploi dans des segments pour lesquels les demandeurs d'emploi inoccupés (DEI) actuels ne sont pas ou pas suffisamment qualifiés ?
  • Réponse du 11/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    La Banque Nationale dresse en effet un constat rassurant sur l’impact économique de la crise migratoire, en inscrivant ces flux récents de réfugiés dans le contexte historique et global de l’immigration en Belgique. Son rapport publié en février dernier sur les conséquences économiques de l’afflux de réfugiés en Belgique montre un effet cumulé limité sur le PIB, de l'ordre de +0,1 %. « Alors qu’au départ le surcroît de croissance est principalement dû aux dépenses publiques, celles-ci laissent place petit à petit à la consommation privée qui augmente grâce aux revenus disponibles supplémentaires. » (Communication de Mme Marcia De Wachter, Vice-Présidente du Conseil supérieur de l’Emploi: Conséquences économiques de l’afflux de réfugiés en Belgique).

    Selon cette même étude, l'effet sur la croissance et les finances publiques dépend essentiellement de l’intégration des réfugiés sur le marché du travail.

    Au niveau du Gouvernement wallon, 10 millions d’euros ont été débloqués pour renforcer, d’une part, le parcours d’intégration avec, notamment, l’apprentissage du français et, d’autre part, l’insertion dans l’emploi. Les services du FOREm ainsi que les dispositifs d’insertion socioprofessionnelle ont été renforcés afin de pouvoir absorber les flux de publics supplémentaires et favoriser leur insertion rapide sur le marché de l’emploi.

    Nous serons en mesure de vérifier, à mesure que les personnes s’inscriront au FOREm et dans les dispositifs partenaires et qu’elles bénéficieront d’un screening de leurs compétences, si elles présentent ou non des compétences techniques et professionnelles particulières, comparativement aux autres demandeurs d’emploi, et si elles constituent des opportunités pour l’emploi en Wallonie.

    Mais en tout état de cause, quels que soient les talents et les qualifications de ces personnes, les politiques d’insertion socioprofessionnelle s’adressent à tous les demandeurs d’emploi, quelles que soient leurs origines. Les moyens supplémentaires qui sont affectés à ces politiques doivent permettre aux acteurs de la formation et de l’insertion d’absorber les publics supplémentaires liés à l’arrivée, sur le territoire, d’un flux relativement important de réfugiés.