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L'impact du végétarisme sur l'agriculture wallonne

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 425 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 18/04/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Le végétarisme, cette pratique alimentaire qui exclut la consommation de chair animale pour de nombreuses raisons (éthiques, religieuses, de santé...), connaît un véritable engouement. Il est difficile d'avoir des chiffres exacts, mais on estime qu'entre 3 et 5 % de la population se définit comme végétarien.

    Quelles sont les retombées de cette tendance végétarienne sur l'agriculture wallonne ? Des projets sont-ils mis en place pour promouvoir les produits wallons face à cette montée du végétarisme ?

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance d'exploitations animalières qui ont diversifié leurs activités ou ont abandonné l'élevage d'animaux pour se tourner vers les cultures de légumes et de fruits et répondre ainsi à une demande de la population ?
  • Réponse du 17/05/2016
    • de COLLIN René

    Il est vrai que la réduction de la consommation de viande et, à l’extrême, le végétarisme sont en effet à la mode.

    Il me semble, cependant, prématuré d’y voir une cause de la réduction de l’effectif viandeux en Wallonie. Celle-ci est plutôt le résultat des réformes successives de la Politique agricole commune (PAC), de la volatilité des prix importante et enfin, de la charge de travail en élevage qui laisse peu de place à une vie sociale active pour les agriculteurs.

    Beaucoup de nos exploitations sont mixtes alliant élevage et production végétale. Pour ces exploitations, l’accroissement de la consommation végétale peut devenir une opportunité de diversification et de développement, si possible, en circuit court pour bénéficier de toute la valeur ajoutée.

    Le développement du secteur horticole comestible est tangible, indépendamment du végétarisme. Ces dernières années, de nouvelles cultures se sont aussi déjà développées, c’est par exemple le cas du quinoa, du sarrasin, des légumineuses à grain qui peuvent constituer une part de l’assiette du consommateur.

    L’APAQ-W) a pour mission de promouvoir nos produits agricoles et doit, bien entendu, s’adapter aux différents profils de consommateurs. Des actions de promotion des produits horticoles et du pain sont ainsi menées par exemple.

    Enfin, 2016 est l’année internationale des légumineuses et, à ce sujet, mon administration a édité un numéro spécial du périodique « Les Nouvelles de l’Agriculture » adressé à tous les agriculteurs et consacré aux légumineuses cultivées en Wallonie, présentant leurs diversités, leurs atouts dans la rotation des cultures, leurs apports en matière environnementale, leurs intérêts économiques, alimentaires,…