Le développement d'une application de type "pick up" pour les sites touristiques wallons

• Session : 2015-2016
• Année : 2016
• N° : 428 (2015-2016) 1

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• Question écrite du 19/04/2016

  • de KAPOMPOLE Joëlle
  • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région
  
  Lors de la lecture de ma revue de presse, j’ai découvert une nouvelle application intitulée « Pick out » initiée par Citae, qui permet et qui préconise que « Cette nouvelle technologie permet de recevoir des informations sur son smartphone grâce à une technologie utilisant le son haute-fréquence.
  
  Les personnes à mobilité réduite ont le droit d’accéder à la culture et à l’information, c’est dans ce cadre que Citae a développé Pick up, une technologie simple et discrète qui permet de transmettre de l’information dans tous types de lieux (administrations, boutiques, musées, salons, etc.) grâce à des balises audio diffusant un son haute fréquence inaudible, mais détectable par 100 % des smartphones même sans connectivité.
  
  Les personnes en situation de handicap pourront ainsi recevoir des informations sur l’accessibilité des bâtiments qui les entourent.
  
  Cette application a initialement été conçue pour aider les personnes en situation de handicap.
  
  Mais celle-ci peut s’adapter à tous, par exemple pour des enfants qui visitent un musée. Un parcours spécifique et des informations adaptées peuvent être obtenus. Des personnes étrangères peuvent obtenir des informations traduites ou sous-titrées dans leur langue. Des horaires, des itinéraires peuvent être reçus par cette technologie.
  
  L’utilisation de ce logiciel accessible au plus grand nombre dès lors qu’il s’utilise sans connexion à un réseau Wi-Fi faciliterait certainement la vie de nombreuses personnes souffrant d’un handicap léger, permanent ou non, ou intense…
  
  Puis-je donc demander à Monsieur le Ministre s'il connaît cette application ? Est-ce envisageable de la développer dans le cadre du tourisme wallon ?
  
  Peut-il nous fournir un calendrier de projets pilotes à mettre en place ?
  
  Une synergie efficiente s’avère-t-elle possible avec son collègue Maxime Prévot en charge de l’Action sociale en Wallonie ?
  

• Réponse du 27/05/2016

  • de FURLAN Paul
  
  Tout développement permettant aux personnes souffrant d’un handicap de visiter des sites touristiques est évidemment à encourager.
  
  Un travail important est fait avec Access-I qui accorde son label à des établissements visités par leurs soins afin de vérifier réellement l’accessibilité en fonction du type de handicap. Le Commissariat général au Tourisme (CGT) subventionne annuellement l’ASBL afin de lui permettre de poursuivre cette mission.
  
  Le label octroyé est notamment repris sur les sites web de Wallonie-Bruxelles Tourisme (WBT), du CGT et des organismes touristiques pour permettre aux personnes concernées d’effectuer une recherche spécifique.
  
  Si le produit d’une société française dont parle l'honorable membre, « Pick-out », se présente comme étant destiné dans un premier lieu aux personnes souffrant de déficience visuelle, auditive voire moteur, il peut aussi être utilisé par un public plus large notamment pour recevoir des traductions d’informations ou des descriptifs adaptés par exemple aux enfants, sorte d’audioguide d’un type nouveau.
  
  De nombreuses solutions technologiques existent sur le marché pour permettre entre autres aux musées et attractions de proposer un système d’audioguidage à leurs visiteurs et de nombreux prestataires touristiques ont déjà développé un produit en ce sens, produit qui est régulièrement payant ou compris dans le prix du billet d’entrée.
  
  D’autres solutions gratuites (pour les utilisateurs) se développent de plus en plus comme les visites virtuelles à 360° proposées par Google (qui ont été présentées lors d’un colloque organisé par Attractions et Tourisme fin 2015) ou les systèmes de réalité augmentée qui peuvent être téléchargés sur smartphone.
  
  L’offre technologique adaptée à la clientèle est donc large et il appartient aux prestataires de poser leurs choix.
  
  En tant que pouvoir public, il est de notre devoir de nous inscrire dans une démarche permettant de rendre le tourisme de plus en plus accessible à tous.