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L'étude du Service d'étude en géographie économique fondamentale et appliquée (SEGEFA)

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 321 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/04/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le Service d’étude en géographie économique fondamentale et appliquée de l’université de Liège (SEGEFA) a récemment rendu un rapport concernant l’activité commerciale dans les centres-villes wallons.

    De prime abord, selon la cartographie visible sur leur site, le commerce en Wallonie serait moribond. Pour faire cette analyse statistique, le service a défini trois critères : le taux d’occupation des magasins, la stabilité dans le temps des commerces et le type de commerce. Une fois répertoriés, ces éléments ont été classés en quatre seuils de vitalité : bon, médiocre, mauvais et critique.

    Force est de constater que peu se retrouve en haut de la liste… Sur les 68 villes composant le panel, seules 7 peuvent se targuer d’avoir un centre-ville commercial dynamique. 27 sont reconnues médiocres et les 34 autres se répartissent entre mauvais et critiques.

    Bien que depuis novembre 2015, le SEGEFA, service agréé, propose son expertise aux communes pour réaliser un diagnostic et les aider à développer une stratégie en termes d’activité commerciale, on peut se demander si cela est suffisant pour améliorer l’état de santé du commerce en détail.

    Les conclusions de cette étude sont claires : un déclin majeur au niveau commercial est amorcé dans la majorité de nos villes.

    Pourtant, au niveau de l’économie wallonne, on peut aisément imaginer qu’il est primordial d’inverser cette tendance et de mettre fin au déclin constaté.

    Outre les outils proposés par le SEGEFA, que compte mettre en œuvre Monsieur le Ministre pour améliorer la vitalité commerciale de nos centres-villes et assurer la pérennité de cette activité économique ?

    Outre ce rapport, SEGEFA lui a-t-elle proposé des solutions ? Peut-il m’indiquer par ailleurs l’état d’avancement des travaux du groupe de travail composé de son cabinet ainsi que de celui du ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville, Paul Furlan ?
  • Réponse du 24/06/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le SEGEFA a en effet dressé un classement des villes wallonnes sur base d’un indice qui caractérise la vitalité commerciale des centres-villes en Wallonie, et non des communes.

    Cette publication porte uniquement sur les nodules commerciaux centraux des villes concernées, alors qu’une commune peut en réalité contenir plusieurs nodules commerciaux.

    Ainsi, la Région wallonne compte quelque 300 nodules commerciaux dont seulement 68 sont des centres-villes de plus de 100 commerces. Le premier centre-ville dans ce classement arrive à la 90e place.

    On ne peut dès lors pas affirmer que le commerce en Wallonie se porte mal dans son ensemble vu le caractère limité de l’étude et étant donné que de nombreux nodules commerciaux sont dynamiques.

    Cependant, il est vrai que la plupart des centres-villes présentent des signes de fragilité et que certains sont en déclin.

    Cette situation est connue depuis quelques années. Ces constats ont d’ailleurs alimenté les réflexions menées dans le cadre du Schéma régional de Développement commercial et du décret du 5 février 2015 relatif aux implantations commerciales.

    La philosophie du décret et les options contenues dans le SRDC sont de nature à permettre aux centres-villes de conserver une fonction de moteur du commerce de détail et de veiller à la complémentarité entre les nodules périphériques et les nodules centraux.

    Les données publiées par le SEGEFA représentent en quelque sorte la situation ex ante, c’est-à-dire avant la mise en application de ces outils. Les relevés de 2016 permettront d’évaluer les évolutions. Toutefois, ce nouveau cadre réglementaire est récent et concerne peu de projets. Son effet devra donc vraisemblablement être évalué à plus long terme.

    En complément et afin de poursuivre la dynamisation des centres-villes, le Ministre de l’Économie va mettre en place un programme de développement et de soutien aux commerces dits de proximité en permettant notamment aux centres-villes de lutter contre la vacuité commerciale.