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Le formation en alternance

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 230 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/04/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    9,8% des jeunes âgés de 18 à 24 ans étaient, en 2014, en décrochage scolaire. Ces jeunes (une majorité de garçons) ont arrêté leurs études après avoir obtenu leur diplôme de l’enseignement secondaire inférieur, seulement.

    Toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne, la Flandre avec 7%, est le bon élève de la classe, la Wallonie est à 15,9% et Bruxelles à 17,5%.

    Cela est d’autant plus inquiétant qu’ils sont les plus exposés au chômage. En effet, le taux de non-emploi concernant les jeunes a atteint 22,1% en 2015.

    Le symptôme du décrochage scolaire s’explique par les déficiences de l’individu, mais aussi, par l’inadéquation de l’école en rapport aux attentes et aux capacités du jeune. La formation en alternance leur offre souvent une solution constructive, car ils apprennent dans un contexte réel plus adapté.

    La meilleure des formules est que le jeune ait son diplôme CESS (Certificat d'enseignement secondaire supérieur) qu’il complète par deux années d’apprentissage dans l’entreprise (après la scolarité obligatoire).

    Ne faut-il pas accélérer les choses et mettre en place un système de formation mieux adapté au vécu des jeunes plutôt que de les retrouver quelques années plus tard au chômage (décrochage par rapport au marché du travail) et « encourager » les patrons d’y participer en ouvrant leurs portes aux apprentis de façon nettement plus importante ?
  • Réponse du 19/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Je suis, tout comme l'honorable membre l'est, persuadée que l’alternance est une réponse adéquate et efficiente pour de nombreux jeunes découragés et « désabusés » par le système scolaire classique.

    C’est pourquoi je soutiens pleinement le développement de cette filière de formation dans le Plan Marshall 4.0. et le futur Pacte pour l’Emploi et la Formation.

    Depuis le début de la législature, avec mes collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Communauté communautaire française, nous œuvrons à la mise en œuvre de la réforme de l’alternance qui a comme principal objectif de faire de l’alternance une filière d’excellence et de choix assumé par les jeunes.

    Par ailleurs, les textes relatifs à la reconfiguration des incitants financiers ont été validés, en première lecture, par le Gouvernement wallon ce 28 avril 2016. Cette réorganisation des incitants, telle que prévue dans le Plan Marshall 4.0. vise notamment à :
    1) renforcer la qualité de l’encadrement du jeune en entreprises et en centres de formation, notamment en impliquant davantage les fonds sectoriels ;
    2) augmenter le nombre de places de stage en alternance et promouvoir l’alternance ;
    3) favoriser l’accrochage du jeune en formation et lutter contre le décrochage ;
    4) supprimer les concurrences entre jeunes, entreprises et opérateurs et tendre vers un contrat d’alternance réellement unique.

    Rappelons également que l’opérateur de référence en matière de formation professionnelle, l’IFAPME obtient d’excellents résultats en matière d’insertion professionnelle, aussi bien en termes d’insertion générale (84 % après 12 mois) que pour l’insertion spécifique dans le métier à l’issue de la formation en alternance et, en particulier, dans les métiers de l’électricité, du carrelage, de la couverture, de la carrosserie, …

    Selon l’étude réalisée par le Service d’analyse du marché de l’emploi et de la formation du FOREm (AMEF) sur l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi wallons sortis de l’enseignement en 2014, même en période de « crise » économique et financière, le contrat d’apprentissage est une des 3 filières qui conduisent plus rapidement à l’emploi avec les masters et les baccalauréats.

    Si la formation en alternance, en Wallonie, n’a plus à faire ses preuves en termes d’insertion professionnelle, nous avons encore quelques étapes à franchir au niveau de l’orientation professionnelle des jeunes vers les métiers techniques, technologiques et d’avenir et les filières de formation professionnelle en alternance ce qui y conduisent. Il nous faut pour cela un outil capable de recenser l’information, de l’analyser, de la modéliser en fonction des différents publics et de la diffuser rapidement et selon des vecteurs adéquats. Via la mise en œuvre des 3 cités des métiers wallons et de leur réseau, l’objectif est donc de créer un service unique et multipartenarial d’orientation « tout au long de la vie ».