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La lutte contre le radicalisme en prison

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 232 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 20/04/2016
    • de PUGET André-Pierre
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Pour lutter contre le radicalisme, Madame la Ministre envisage des cours et des formations qui auront pour objectif d’éviter que les détenus se radicalisent.

    On sait que le milieu carcéral, et c’est étayé par des études (notamment celles du Radicalisation Awareness Network) et des observations de terrain, est propice par la radicalisation.

    Concrètement, Madame la Ministre va mettre un peu plus d’un million d’euros sur la table afin de dégager 100 000 heures de cours supplémentaires à celles qui sont aujourd’hui existantes.

    Le but est d’accompagner les détenus et de les insérer dans le parcours socioprofessionnel.

    Selon la dernière analyse d’offre de services de la Concertation des associations actives en prison (CAAP), 1 951 places en formation sont disponibles selon l’Avenir. Rapporté au nombre de détenus, c’est assez faible.

    Mes questions seront simples:
    - quelles formations seront développées;
    - quel en sera le contenu;
    - qui contrôlera ces mêmes formations ?
  • Réponse du 09/05/2016
    • de TILLIEUX Eliane

    Les formations qui seront développées existent déjà. L’offre est néanmoins insuffisante. Il est en effet significatif de constater que seuls 6,8 % des détenus peuvent bénéficier d’une formation professionnelle alors que 75 % d’entre eux n’ont aucune qualification, d’après une analyse effectuée par la Concertation des associations actives en prison.

    La mesure vise donc à amplifier l’action d’opérateurs relevant de l’emploi et de la formation, à savoir les Centres d’insertion socioprofessionnelle agréés par la Région wallonne. Plus précisément,
    * les opérateurs visés sont : les centres d’insertion socioprofessionnelle agréés (EFT et OISP), qui sont déjà actifs ou qui disposent d’une expérience d’intervention en milieu carcéral et/ou auprès de publics incarcérés, en liberté conditionnelle, en détention limitée, sous bracelet électronique ou en défense sociale ;
    * les publics visés sont : (1) les personnes en liberté conditionnelle, en détention limitée, sous bracelet électronique ; (2) les personnes incarcérées et susceptibles, dans les trois ans, d’être libérées ; (3) les personnes en établissement de défense sociale (soit le public cible des CISP, tel que défini par l’article 5 du décret du 10 juillet 2013) ;
    * il s’agira de formations de base, de formations professionnalisantes ou de modules d’orientation professionnelle tels que prévus dans le cadre d’un agrément CISP.

    La mesure sera mise en œuvre par la Direction de la Formation professionnelle de la DGO6 et le contrôle sera assuré par cette même administration ainsi que par la Direction de l’inspection sociale, comme pour tout opérateur agréé en tant que CISP.