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L'appui des nouvelles technologies dans les stratégies d'investissement des Wallons

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 329 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 22/04/2016
    • de DOCK Magali
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Une enquête annuelle du gestionnaire de fonds Legg Mason a été réalisée auprès de 5.370 investisseurs particuliers de 20 pays (dont la Belgique), dont le patrimoine est au moins égal à 200.000 dollars (environ 176.000 euros).

    Il ressort que les pays européens auraient tendance à négliger le développement des nouvelles technologies pour investir contrairement aux États-Unis et à de nombreux pays asiatiques.

    Parmi les nouvelles possibilités figurent des « robots-conseillers » capables, à l’aide de nombreux algorithmes d’aider l’investisseur dans ses choix financiers. Des chiffres sont éloquents à cet égard. 37 % des plus de 40 ans et 52 % des personnes ayant entre 18 et 39 ans dans cette enquête, se fient à ce type d’innovation technologique pour leurs choix d’investissement. En Belgique, les chiffres retombent à 9 et 5 % respectivement.

    Alors que cette enquête révèle que 70 % des investisseurs belges de plus de 40 ans disent vouloir prendre moins de risques que l'an dernier, quelle est la politique de Monsieur le Ministre pour inciter les investisseurs à se diriger vers ce type de technologies ?
  • Réponse du 04/07/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Auparavant, lorsqu’un investisseur souhaitait investir, celui-ci avait deux possibilités :
    - soit il investissait de façon autonome ;
    - soit il faisait appel à un conseiller financier.

    Dans ce deuxième cas, il est pratique courante que la plupart des conseillers financiers imposent un portefeuille minimum et que les frais de gestion puissent grever la performance d’investissement.

    C’est dans ce contexte qu’il convient de replacer l’émergence des robots conseillers.

    Les robots conseillers utilisent des algorithmes qui intègrent de nombreuses données et proposent des opérations d’achat ou vente à réaliser. Chaque plateforme dispose de son propre modèle algorithmique. Dès lors, les performances de gestion pourront varier d’un robot conseiller à l’autre.

    Les robots conseillers ne sont pas en eux-mêmes des innovations. Les professionnels de la finance disposaient d’outils similaires depuis des années, mais ces programmes complexes leur étaient réservés. L’innovation apportée par les robots conseillers est de donner à la majorité des investisseurs un accès low-cost à tous ces outils de gestion à travers des interfaces simplifiées et conviviales.

    Les robots conseillers sont actuellement trop récents pour que l'on puisse juger de leur efficacité.

    De plus, il convient de rappeler que leur objectif est de permettre aux financiers de générer une plus-value sur investissement et non de soutenir le développement du tissu économique par des investissements sur le long terme.

    Il convient donc d’être attentif à ces éléments avant d’envisager d’inciter nos investisseurs à avoir recours à ce type de technologie.

    Il convient également de se souvenir de la crise financière de 2008 où ce type de pratique a joué un rôle important.