/

La vaisselle jetable

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 875 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/04/2016
    • de IMANE Hicham
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Les couverts en plastique s'attirent de plus en plus souvent les foudres des militants et associations de lutte pour l'environnement. En effet, ces couverts jetables sont difficiles à détruire ou à recycler pour un usage malheureusement unique.

    Pourtant des alternatives existent et sont constamment développées. Je pense ainsi aux vaisselles jetables, mais compostables, en matériaux naturels comme la palme ou le bambou, ou aux vaisselles directement comestibles. Une entreprise wallonne, Do Eat, innove d'ailleurs dans ce domaine avec un produit qui attire les grands noms de notre gastronomie.

    Toutes ces alternatives rencontrent un certain succès chez les consommateurs visant à réduire leur empreinte carbone, mais il reste malheureusement un usage massif de couverts en plastiques, entre autres par certains traiteurs pour qui cela reste une alternative à un nettoyage de vaisselle conséquent.

    Entre un soutien aux alternatives innovantes où une taxation de l'usage de couverts mono-usage en plastique, il y a deux politiques possibles. Et peut-être que la solution idéale serait un équilibre des deux. Puis, d'autres pays, comme la France, ont décidé de simplement interdire les couverts en plastiques non réutilisables.

    Quelle est l’opinion de Monsieur le Ministre sur ce sujet ? Quelle est actuellement la politique wallonne dans ce domaine ? Existe-t-il, par exemple, une taxe spécifique sur ce genre de produit ? Pourrait-on envisager une action wallonne dans ce domaine, tant pour décourager l'usage de couverts polluants que pour soutenir leurs alternatives ?
  • Réponse du 09/05/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La production et l’utilisation de couverts et de vaisselle à usage unique, qui sont difficilement biodégradables et/ou recyclables, ne s’inscrivent pas dans les principes d’une utilisation efficace des ressources naturelles, ni dans ceux d’une gestion des déchets qui soit environnementalement efficiente, selon l’échelle de Lansink, qui privilégie la prévention et la valorisation des matières, avant l’incinération ou la mise en décharge.

    Par ailleurs, lorsque ces ustensiles jetables en matière plastique échappent aux systèmes de collecte des déchets mis en place, leur présence dans le milieu naturel peut fortement altérer la propreté des espaces publics et impacter le fonctionnement des écosystèmes.

    Afin de réduire notamment leur utilisation et les impacts environnementaux qu’ils génèrent, le Gouvernement fédéral avait mis en place une taxe dénommée « pique-nique ». Cette cotisation environnementale de 3,60 euros/kg, intégralement répercutée dans le prix des produits, était entrée en vigueur le 1er juillet 2007, mais elle a été abandonnée en octobre 2014.

    Cela étant, plusieurs actions sont envisagées dans le programme de prévention du prochain Plan wallon des déchets pour promouvoir la consommation durable et responsable et lutter contre l’utilisation d’ustensiles jetables. À titre d’exemple, on pourrait citer l’imposition d’achats plus respectueux de l’environnement dans le cadre des marchés publics ou encore le soutien renforcé aux projets d’éco-conception qui privilégient l’utilisation de matières biosourcées ou recyclables (dans le cadre notamment du pôle Greenwin).