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L'utilisation du vélo par les jeunes pour les trajets domicile-école

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 876 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 22/04/2016
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    L'utilisation des transports en commun par les jeunes est encouragée notamment par les diverses formules d'abonnement proposées à ces derniers. Ainsi, les enfants de 0 à 5 ans voyagent gratuitement dans les bus TEC, les enfants de 6 à 11 ans peuvent bénéficier d'un abonnement gratuit et les jeunes de 12 à 24 ans bénéficient d'un tarif préférentiel proposé directement, sans formalité particulière. Et ce sans oublier les réductions pour familles nombreuses. Des avantages et réductions pour les plus jeunes et pour les étudiants sont également d'application dans le cadre des transports par train.

    De la même manière que l'utilisation du bus et du train est ainsi encouragée dans le cadre des trajets scolaires des jeunes, le soutien à l'utilisation du vélo en tant que moyen de transport scolaire alternatif pour des trajets plus courts mérite selon moi réflexion.

    En plus de l'intérêt environnemental évident, le recours au vélo présente un intérêt pour la santé et semble aussi avoir un effet bénéfique pour la santé mentale. En effet, selon une étude danoise menée sur 25.000 élèves de 5 à 19 ans (projet « Mass Experiment 2012 »), les enfants se rendant à l'école à vélo (ou à pied) montrent une plus grande capacité de concentration. Les effets positifs de l'effort sur la concentration semblent même durer toute la matinée et l'aident à mieux intégrer les cours.

    Dans le but d'encourager davantage de jeunes à utiliser leur vélo pour se rendre à l'école, une indemnité kilométrique vélo ne pourrait-elle pas être envisagée ? Une telle indemnité pourrait s'inspirer de celle qui existe déjà pour encourager davantage de travailleurs à utiliser leur vélo pour parcourir la totalité ou une partie de la distance domicile-lieu de travail.

    Que pense Monsieur le Ministre en charge de la Mobilité de cette idée ? Une réflexion a-t-elle déjà été menée en la matière par son cabinet et/ou son administration et, si oui, qu'en ressort-il ? Dans la négative, va-t-il solliciter son administration pour mener une réflexion à ce sujet ?
  • Réponse du 12/05/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La politique des indemnités kilométriques est une compétence fédérale. Je ne dispose pas d’une estimation du budget qu’une telle initiative pourrait représenter, ni des résultats que celle-ci pourrait engendrer sur l’utilisation du vélo pour aller à l’école.

    Aussi, je privilégie la politique de l’encadrement. En effet, près de 400 classes et plus de 8000 enfants de cinquième primaire reçoivent une formation intitulée le Brevet du Cycliste. Celle-ci offre aux enfants la possibilité de pouvoir se déplacer à vélo de façon autonome sur un chemin connu autour de l’école. Dans certaines écoles qui participent déjà à cette opération, une autre action « Objectif Vélo » permet alors d’augmenter la part modale du vélo. Cette seconde action vise à stimuler le transfert modal et à le pérenniser.

    Je préfère ainsi miser sur des actions éducatives à haut potentiel pédagogique plutôt que sur une contribution financière. En effet, c’est en inculquant aux enfants d’autres réflexes de mobilité que nous changeons dès aujourd’hui les habitudes de mobilité des citoyens de demain.