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La mobilité des parents et des enfants

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 880 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 22/04/2016
    • de DURENNE Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Selon la Ligue des Familles qui a présenté, lors de son Université de printemps, ce 14 avril dernier, les habitudes en matière de déplacement de 650 parents, ceux-ci effectueraient environ 120 000 kilomètres pour leur enfant avant leurs 18 ans.

    On passe à 370 000 kilomètres pour les familles recomposées.

    L’effet sur les parents est évidemment important puisqu’un parent sur deux se considère comme « parent taxi ».

    De plus, selon la composition familiale, organiser ses trajets pour permettre aux enfants d’aller à l’école, au sport, de voir leur ami est plus ou moins compliqué. Les familles monoparentales et familles recomposées en sont les principaux témoins. 34 % de ces dernières estiment passer trop de temps dans les déplacements familiaux.

    La Ligue des Familles fait remarquer que « s’ils privilégient la voiture, ils souhaiteraient néanmoins adoucir leur mobilité. Ils réclament un meilleur accès à vélo, une circulation plus facile et plus sûre, essentiellement pour les piétons ».

    Le sujet est la mobilité dite « légère » de la Wallonie et on ne peut que trop voir le lien que celle-ci a avec le développement de la famille et donc de l’enfant. Si les parents ne sont plus disposés à assurer leurs déplacements, les enfants se retrouvent d’office socialement exclus.

    Dès lors, il importe d’observer cette problématique dans toute sa généralité et de travailler sur le sujet avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge de la petite enfance.

    Monsieur le Ministre peut-il avancer si ce type de problématique retient son attention ?

    Une réforme du secteur de l’accueil de l’enfance est actuellement en cours, ne conviendrait-il pas d’y intégrer des éléments relatifs à la mobilité ? Des contacts ont-ils eu lieu en ce sens.

    Des contacts sont-ils pris avec la Fédération Wallonie-Bruxelles à ce sujet ? Des projets pilotes pourraient-ils voir le jour ?

    Les communes mettent, pour certaines, des bus à la disposition des écoles. Est-ce suffisant ? Ne faut-il pas promouvoir le covoiturage entre parents davantage en collaboration étroite avec la Fédération Wallonie-Bruxelles ?
  • Réponse du 12/05/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    La mobilité des parents et des enfants occupe bien évidemment une place importante dans mon action politique.
    À titre d’exemple, l’octroi de crédits d’impulsion aux communes vise la réalisation d’aménagements en modes doux, favorisant la mobilité des familles au quotidien.

    Le covoiturage représente également une solution efficace et durable pour rencontrer les besoins des parents et enfants en matière de déplacements.
    L’application de covoiturage Comon, que j’ai lancée en septembre 2016, rencontre ainsi un franc succès. Plus spécifiquement, le projet schoolpool permet de mettre en place, dans les écoles participantes, une base de données de covoiturage. Les parents ou écoliers peuvent obtenir un accès à la base de données sécurisée de leur école et trouver ainsi d’autres parents ou élèves pour covoiturer. Chaque année, de nouvelles écoles adhèrent à ce projet.

    Je subventionne également divers projets éducatifs à l’attention des enfants : Brevet du cyliste (via l’association Pro Velo) pour stimuler les déplacements à vélo, « Emile le serpent mobile » (via l’association Empreintes) pour faire réfléchir enfants, parents et enseignants à leur mobilité quotidienne, etc.

    Enfin, un Groupe de Travail EMSR (Education à la Mobilité et à la Sécurité Routière), dont fait partie la Fédération Wallonie-Bruxelles, a été initié.

    Des contacts plus spécifiques pourront être pris avec la fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de la réforme du secteur de l’accueil de l’enfance actuellement en cours, afin d’y étudier la pertinence d’intégrer des éléments relatifs à la mobilité.