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Un tableau des "spin-off" belges et particulièrement des "spin-off" wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 340 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 27/04/2016
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    A la lecture du magazine « Dynamisme » de mars 2016, je suis me suis plus particulièrement intéressée à un article concernant les spin-off. Ce texte me permet de revenir vers Monsieur le Ministre afin de faire le point en la matière.

    Sous la précédente législature, je l'interrogeais quant à la structure flamande permettant un tableau récapitulatif et de performance des spin-off flamandes. Aujourd'hui, j'aimerais savoir si les spin-off wallonnes sont comparables à celles des autres Régions.

    Sont-elles globalement plus, également ou moins performantes que les spin-off des autres Régions ?

    Cette question ne vise qu'à simplement avoir une base de comparaison, sans vouloir entrer dans une course à la concurrence.

    Comment peut-on encore augmenter leurs performances, et notamment à l'international ?

    Quel est l'impact de la politique menée en matière de soutien aux spin-off ?

    Connaît-on leur portée en termes de tremplin économique wallon ?

    Quelle a été leur évolution au cours de ces dernières années et quelles sont celles que nous pouvons particulièrement mettre en lumière ?
  • Réponse du 17/05/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Nous pouvons considérer la Belgique et la Wallonie comme des terres propices pour les jeunes sociétés innovantes, dont les spin-off. Le nombre important de spin-offs sur un territoire comme le nôtre a nécessairement une incidence sur la transformation de notre tissu de PME, notamment le nombre d’entreprises innovantes tournées vers l’exportation.

    Cependant, il est certain également que les spin-offs de notre Région rencontrent les mêmes problèmes que nos PME au niveau de leur croissance :
    - L’étroitesse du marché ;
    - Le manque de grand groupe industriel qui pourrait les porter vers le haut ;

    Ce qui se traduit par une frilosité de nos spin-offs vis-à-vis de perspectives de croissance importantes et du marché international.

    Le constat a également été réalisé de l’importance d’un bon triptyque dès le départ :
    1) Management ;
    2) Conseil d’administration ;
    3) Actionnaires.

    La qualité de ces trois points est importante pour assurer le meilleur succès à la spin-off. À cet effet, la mesure CXO a pour objectif de faciliter l’accès à du personnel hautement qualifié au sein de spin-offs, start-ups et jeunes entreprises innovantes. Elle vise le soutien financier à l’engagement d’un :
    * CXO (qu’il s’agisse d’un CFO, CEO, ou COO) ;
    * Business developper ;
    * Ou autre professionnel de la gestion d’entreprise, dans le cadre d’une relation durable.

    Depuis le début de la mesure, 94 dossiers ont été acceptés et libérés, pour un montant total de plus de 8 millions d’euros. Parmi ces 94 dossiers :
    * 34 proviennent de l’incubateur WBC ;
    * 49 de l’incubateur WSL ;
    * 11 des Invests et de la SRIW.

    Au niveau du soutien de la Région à l’internationalisation des spin-off, outre le soutien « classique » de l’AWEx, qui est destiné aussi bien aux entreprises « traditionnelles » qu’aux spin off, citons le partenariat avec l’Université de Texas A&M. Il permet justement à nos spin-offs de profiter de l’incubateur de cette Université, et donc de croître plus facilement dans cette région du monde. Il convient aussi de souligner que depuis le 1er janvier 2016, le plafond des aides AWEx est majoré de 50 % pour les entreprises de moins de 5 ans, ce qui est évidemment bénéfique pour les spin-offs.

    La Sofinex est la filiale commune de la SRIW, de l’AWEx et de la SOWALFIN. Elle octroie des garanties et du financement direct dans le cadre de projets d’exportation et de croissance internationales. Il n’y a pas de segmentation spécifique entre spin off et entreprise traditionnelle dans les bénéficiaires des instruments de la Sofinex. Néanmoins, on peut tout de même affirmer que nombre de spin-offs bénéficient des instruments de la Sofinex.

    Pour répondre de manière chiffrée :
    * Le nombre total de spin-offs créées depuis 1980 est de 273, dont 14 en 2015. Actuellement, 180 spin-offs sont encore actives pour 2.800 emplois à haute valeur ajoutée ;
    * Sur la période 2009-2013 plus précisément, 198 projets « First Spin Off » ont été financés au sein des universités et ont abouti à la création de 62 spin-off. Celles-ci présentent un taux de survie remarquablement élevé, de plus de 84 % sur l’ensemble des institutions et sur la période. En 2013, cela représentait un capital emploi de 396 personnes avec un capital actuel total de près de 33 millions d’euros, ce qui est 3 fois plus important que le capital à la création.
    * Il faut également souligner les interventions des 7 filiales « spin off », « spin out » et « sociétés innovantes » des Invests. Celles-ci ont été créées dans le cadre du Plan Marshall et ont obtenu de nouveaux moyens financiers importants dans le cadre des différents Plans Marshall suivants. Récemment, ce sont d’ailleurs 70 millions d’euros qui ont été affectés à ces filiales dans le cadre du Plan Marshall 4.0. Du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2014, les décisions d’investissement de ces 7 filiales représentent un total de 182 millions d’euros en faveur de 358 entreprises.

    La question de l’Honorable Membre aborde aussi les entreprises à mettre en lumière, les grandes réussites wallonnes dans le domaine.

    Même s’il est toujours difficile de mettre en avant certaines entreprises au détriment d’autres, on peut citer par exemple :
    IBA ;
    Eurogentec ;
    Physiol ;
    Bone Therapeutics ;
    Nanocyl ;
    Xperthis ;
    Novadip ;

    Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Le Ministre de l’Économie se réjouit d’ailleurs qu’elle continue à s’allonger.