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L’exploitation du modèle "The Integrated MARKAL-EFOM System (TIMES)" en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 517 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 27/04/2016
    • de POTIGNY Patricia
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Le 30 mars dernier, un marché public - relatif au développement et à l’exploitation du modèle d’optimisation TIMES - était lancé par la DGO4.

    Le système TIMES (The Integrated MARKAL-EFOM System) intervient dans l’élaboration d’une stratégie à long terme pour tendre vers une énergie durable. Sur base de données, il peut ainsi déterminer plusieurs pistes quant à la manière de procéder pour arriver à répondre à la demande énergétique à un coût minimum tout en respectant le cadre environnemental.

    En 2011 déjà, les 4 ministres belges de l’Energie se penchaient sur l’évolution du système énergétique belge vers des énergies uniquement renouvelables, en chargeant un consortium scientifique d’étudier les différents scénarii possibles. L’objectif annoncé est d’arriver en 2050 à 100% de SER (Source d’Energie Renouvelable).

    Outre une analyse de la situation, ce consortium listait les mesures à instaurer pour atteindre les 100% de SER dont les résultats quantitatifs avaient été estimés par le biais du modèle TIMES.

    Or, dans la description du marché, la DGO4 explique que le développement du modèle TIMES en Wallonie a pour objectif : « d'analyser régionalement un scénario de référence et d'explorer des scénarios alternatifs à des fins de conseil stratégique, au minimum aux horizons 2020, 2030 et 2050. Le modèle pourra notamment être utilisé pour définir des objectifs et trajectoires optimales à moindre coût ainsi que pour définir les politiques et mesures optimales à mettre en œuvre en Wallonie ».

    Le travail scientifique, effectué en 2011 à la demande des autorités fédérale et régionales, est-il considéré aujourd’hui comme obsolète par les services de Monsieur le Ministre ?

    Les scenarii proposés étaient-ils jugés inconciliables avec la réalité wallonne ?

    Pourquoi recommencer de telles études alors que certains objectifs doivent être atteints pour 2020 ?

    Que pense Monsieur le Ministre d'obtenir de plus ou de mieux par rapport aux résultats de 2011 ?
  • Réponse du 31/05/2016
    • de FURLAN Paul

    Tout d’abord, je tiens à souligner que depuis cette année, l’accord d’exécution de l’Agence Internationale de l’Énergie intitulé « The Energy Technology Systems Analysis Program » (ETSAP - www.etsap.com ) est financé par les 3 Régions. Cet accord donnant accès à un réseau d’expertise international ainsi qu’à des licences du générateur de modèle TIMES, mon Administration a souhaité saisir cette opportunité pour compléter ses outils de planification et de rapportage (notamment dans le contexte de la nouvelle stratégie européenne et du mécanisme de gouvernance qui y sera associé à l’horizon 2030).

    L’objectif du marché à l’origine de cette question n’est pas de lancer une étude sur base d’une question bien définie (comme s’était le cas dans le cadre de l’étude « Towards 100% renewable energy in Belgium by 2050 » qui visait à étudier la faisabilité d’une trajectoire 100 % renouvelable), mais bien de développer un outil flexible et appropriable à long terme par mon Administration, afin de permettre l’exploitation de différents scénarios dans une démarche d’optimisation des coûts.

    Ce marché permettra d’aboutir sur un outil évolutif : mise à jour régulière des données, amélioration continue de la structure du modèle, définition de scénarios en fonction des besoins du moment (par exemple : quels efforts en matière d’efficacité énergétique et de renouvelable pour l’atteinte d’un objectif de diminution des gaz à effet de serre donné, quels effets sur l’équilibre de diverses politiques (taxation, …). Par ailleurs, le développement d’un tel outil permettra la prise en compte des spécificités wallonnes (potentiels, structure industrielle, …).

    Cependant, soyez sans crainte. Je suis bien entendu conscient de l’existence des diverses recherches déjà menées à partir de ce modèle et veillerai particulièrement à la valorisation de celles-ci au sein de l’outil wallon.