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Les risques sur la santé liés à l'utilisation du chlore dans les piscines wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 525 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 28/04/2016
    • de KNAEPEN Philippe
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l'Energie

    Le mardi 8 décembre 2015, on a assisté à l’annonce de ce que l’on peut qualifier d’un «plan Piscine». En effet, une enveloppe de 110 millions d'euros pour 111 bassins de natation a apparemment été dégagée.

    La Wallonie compte à peu près 200 piscines. Le parc vieillit et les contraintes, notamment à cause du coût de l’énergie, plombent les budgets. Fermetures, problèmes techniques, d’hygiène et financiers, les temps sont durs pour les piscines publiques wallonnes. La pénurie de piscines touche la Wallonie dans son ensemble.

    Pour surmonter une bonne partie de ces problèmes, un grand programme de rénovation se met en place.

    Sur base d’un cadastre, il apparaît aujourd’hui que 111 bassins en activité pourraient solliciter un subside de la Wallonie.

    Pour chaque site, on peut désormais s’appuyer sur une description précise des différents postes techniques tels que l’état du bassin, les techniques spéciales et les postes gros œuvre et finition du bâtiment. Il est également important de préciser que cette rénovation du parc réduirait la note énergétique, à charge des communes, de manière importante.

    Je suis étonné de ne pas voir apparaître dans la communication du Gouvernement, l’importance de commencer à rénover les piscines utilisant encore bien trop souvent trop du chlore.

    Déjà en 2011, on faisait état de l’adoption par le Gouvernement wallon de la révision des conditions d’exploitation des piscines afin de décourager l’utilisation du chlore au profit d’autres moyens de désinfection de l’eau…

    Il est clair que pour les scientifiques, les produits issus de la dégradation du chlore dans l’air : les trichloramines sont une catastrophe d’un point de vue santé et encore plus concernant les voies respiratoires supérieures encore fragiles de nos enfants. Il n’est pas rare de lire des études scientifiques qui tendent à prouver une dégradation de l’épithélium.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si dans les conditions de rénovation de ces piscines, la mise en œuvre d’autres moyens de traitement de l’eau est un critère important ? Ce plan ne pourrait-il pas aller vers une interdiction totale de l’usage du chlore après rénovation?

    Quelle est sa politique en matière de santé publique en la matière ?

    A-t-il été concerté par son collègue des Sports sur ce sujet si important pour la santé ?
  • Réponse du 25/05/2016
    • de FURLAN Paul

    Je puis informer l'honorable membre que je suis particulièrement attentif à la problématique. La mise en œuvre de moyens de traitement de l'eau afin de réduire le taux d’utilisation du chlore ne sera dès lors pas négligée dans le cadre du plan « piscines ».
     
    Une étude portant sur ce sujet est par ailleurs en cours de finalisation au sein de mon administration. Cette étude aborde notamment les solutions de désinfection alternatives au chlore.  

    À ce stade de la réalisation de l'étude, il s'avère qu'un juste dimensionnement des équipements techniques et certains équipements spécifiques permettraient de réduire sensiblement le taux d’utilisation du chlore, mais pas de le supprimer complètement.  

    Il est également utile de rappeler que le Gouvernement wallon a établi des normes en matière de contrôle du chlore et des émissions de trichloramine au travers de l'arrêté du 13 juin 2013 déterminant les conditions sectorielles relatives aux bassins de natation couverts et ouverts utilisés à un titre autre que purement privatif dans le cadre du cercle familial, lorsque la surface est supérieure à 100 m² et la profondeur supérieure à 40 cm. Ces contrôles permettent de s’assurer la qualité de l'air et de l'eau dans les établissements.
     
    Quant aux questions de santé publique, il s'agit de politiques qui relèvent de la compétence de mon collègue Maxime Prévot, Ministre en charge de la Santé, vers qui je me permets de rediriger l'honorable membre.