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La vitrine de la Wallonie à La Havane

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 118 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de HAZEE Stéphane
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Au milieu des années 2000, la Wallonie s'est engagée financièrement dans un programme de « Sauvegarde de la Vieille Havane ». La contribution de notre Région, de l'ordre de 700 000 euros, a permis la restauration de la « casa de los condes San Esteban de Canongo ». En échange, un espace de promotion a été mis à disposition de la Wallonie au rez-de-chaussée de l'édifice.

    Monsieur le Ministre-Président a rappelé récemment qu'au-delà de la contribution initiale, la Wallonie n'engage pas de frais pour l'entretien et l'animation de sa « vitrine » cubaine.

    Pour autant, il lui appartient de veiller à ce que l'espace soit efficacement utilisé. Or, au-delà des bandes dessinées exposées, l'espace tel qu'il est utilisé aujourd'hui ne semble pas permettre de donner une image particulièrement dynamique de la Wallonie, d'après plusieurs témoignages qui me sont parvenus.

    Quel bilan tire Monsieur le Ministre-Président de l'animation de la « vitrine de la Wallonie » à La Havane ?

    Pourquoi cet espace n'est-il pas du tout utilisé à des fins officielles par l'AWEx et son correspondant sur place ?

    Des pistes sont-elles envisagées pour mieux utiliser cet espace dans le contexte d'ouverture relative dans lequel s'est engagé le régime cubain ?
  • Réponse du 06/06/2016
    • de MAGNETTE Paul

    En réponse à la question écrite de l’honorable membre, et à la suite de mes réponses aux précédentes questions parlementaires posées sur ce sujet, je rappellerai que la « Vitrina de Valonia » a été ainsi dénommée par l’Historien de la ville de La Havane (autorité de tutelle de la vieille ville) en remerciement de la participation de notre Région à la restauration du palais qui l’abrite. Si ce nom peut porter à confusion, il convient de repréciser que ce lieu ne nous appartient pas et que nous ne le gérons pas.

    À cet égard, il sera proposé de « sous-titrer » la plaque d’identification de la maison par la mention « Centre de référence de la BD », ce qui précisera son objet, puisque telle est bien l’utilisation actuelle de son rez-de-chaussée. Pour le reste, le premier étage abrite les bureaux de coopération du Bureau de l’Historien et le deuxième, les familles qui ont été relogées dans le bâtiment après sa restauration.

    Ces dernières années, toujours pour rappel, notre seule contribution a visé à soutenir les activités du centre de la BD : équipement de la bibliothèque, envoi de formateurs pour les ateliers, conférences et animations. La gestion et l’ensemble des frais de fonctionnement du centre, comme ceux du palais, sont assumés par la ville de La Havane.

    Le centre organise des activités très régulières, notamment avec les écoles ; une classe d’école primaire de la ville y est, d’ailleurs, reçue en résidence permanente, suivant une rotation semestrielle. Les ateliers et la bibliothèque attirent, en outre, de nombreux adeptes de la bande dessinée. Une exposition permanente, qui présente en regard nos auteurs et ceux de Cuba, accueille le visiteur et des expositions temporaires, toujours consacrées à ce thème, ornent les murs du patio.

    Le lieu est également disponible dans le cadre d’activités organisées par la Wallonie ou l’Ambassade. Ainsi, au début du mois de février, une semaine de conférences et d’activités diverses y a été organisée à l’occasion du dixième anniversaire de l’inauguration du lieu. Sur cette base, un examen visant la meilleure exploitation des lieux pour des activités non lucratives va être mené, en collaboration avec le propriétaire et gestionnaire de la maison.

    Indépendamment du fait qu’il ne reste plus de bureaux disponibles actuellement dans le palais, les difficultés d’accès à internet et, surtout, l’éloignement du centre des affaires rendent le lieu a priori peu attractif pour nos entreprises. L’idée de solliciter un espace pour y installer un lieu d’accueil pour elles ne semble donc guère opportune. Il en va de même pour l’attaché économique bruxellois ‑ représentant également la Wallonie – qui est installé dans les locaux de notre Ambassade, plus adéquatement localisée à cet égard.