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La seconde édition nationale de l'action "Duoday"

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 986 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Ce 24 mars dernier se tenait la deuxième édition nationale de l’action « Duoday ».

    Depuis 2013, cette action est organisée en Wallonie et permet à une personne handicapée de travailler une journée dans une entreprise. Cette personne peut ainsi participer aux tâches habituelles d’un travailleur de l’entreprise.

    Le « Duoday », en intégrant des personnes porteuses de handicaps en entreprise, permet ainsi de faire découvrir les capacités, les compétences de ces personnes en situation de handicap, mais aussi de rencontrer le réseau de professionnels qui peut aider les employeurs lors de l’intégration d’une personne handicapée.

    Monsieur le Ministre peut-il me dresser le bilan de ce Duoday 2016 ?

    Combien de duos ont-ils été formés ? Combien d’entreprises ont participé ?

    Comment cette initiative a-t-elle évolué depuis l’an dernier ?

    Combien d’entreprises ont prolongé l’insertion sur plusieurs jours ?

    Qu’en est-il du nombre de contrats finalisés après ce type d’action ?

    Enfin, chaque administration devrait intégrer un pourcentage de 2,5 % de personnes porteuses d’un handicap. Où en est-on au niveau de la Région wallonne ?

    En Fédération Wallonie-Bruxelles, une conseillère en fonction publique inclusive dont les missions sont fixées par une note d'orientation visant à garantir l'inclusion dans le service public de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a pris fonction le 1er février dernier.

    Ce type de démarche pourrait-elle être menée en Région wallonne ?
  • Réponse du 01/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    Le DUOday a comme objectif de sensibiliser les entreprises au travail des personnes en situation de handicap. Pour rappel, lors de cette journée, les entreprises créent des duos entre stagiaires en situation de handicap et travailleurs habituels de l’entreprise. Cette journée implique pour les stagiaires une participation active aux tâches habituelles du travailleur de l’entreprise et/ou une observation de son travail.

    Le 24 mars 2016, le DUOday était une action nationale, pour la deuxième année consécutive. Le caractère national de l’action a comme avantage de créer de la cohérence pour les entreprises présentes sur plusieurs régions en Belgique et pour nos partenaires nationaux. Suite à l’évaluation 2015, l’AViQ et les services de Phare (à Bruxelles) ont décidé de travailler de façon encore plus rapprochée. La mise en place d’une base de données commune pour l’encodage des propositions des entreprises a permis une visibilité accrue des propositions de stage par le réseau de professionnels de l’insertion bruxellois et wallons. De plus, cette façon de procéder a permis aux candidats francophones d’aller indifféremment vers un duo dans l’une ou l’autre région en fonction de leur orientation professionnelle.

    Conjointement, l’AViQ et Phare ont reçu 276 propositions venant de 125 entreprises. Les professionnels wallons de l’insertion (Bureaux régionaux, agents d’insertion des centres de formation et d’insertion socioprofessionnelle, job-coaches des services de Soutien dans l’emploi, associations spécialisées) ont ensuite pris le relais et identifié des candidats potentiels. 90 stagiaires wallons se sont donc rendus dans 55 d’entreprises.

    Dès son inscription, l’entreprise a la possibilité de proposer de 1 à 5 jours de stage. 49 duos ont eu lieu sur un seul jour. Les autres duos ont été réalisés sur plusieurs jours (7 duos sur 2 jours, 4 duos sur 3 jours, 4 duos sur 4 jours et 26 duos sur 5 jours).

    En 2015, 101 duos avaient été constitués côté wallon dans 65 entreprises. Le nombre de duos est donc un peu moins élevé en 2016. Mais la volonté est de privilégier un accompagnement de qualité des stagiaires vers les entreprises. Il est souhaitable que chaque stagiaire puisse rencontrer l’entreprise avant sa journée de stage afin de connaitre le lieu de travail, le tuteur, les tâches de ce dernier, … et de se mettre en confiance mutuellement.

    Il est difficile à ce stade de donner déjà des chiffres sur les suites de cette journée du 24 mars 2016. En 2015, le DUOday a débouché sur 14 contrats : 7 Contrat d’adaptation professionnelle (CAP), 3 CDD (CDD de 2 mois, CDD de 3 mois et CDD de 6 mois), 4 stages de découverte. Lors des 3 premières éditions, en Wallonie, 10 % à 15 % des duos ont débouché sur un contrat de stage, de formation ou d’emploi. Le DUOday a été créé pour ouvrir des portes supplémentaires, « sensibiliser de l’intérieur » les entreprises en démystifiant le travail des personnes en situation de handicap. Les contrats signés sont un « bonus », mais ne constituent pas l’objectif premier de l’action.

    Par ailleurs, on m’interroge également concernant l’emploi de travailleurs handicapés dans la fonction publique régionale.

    L’évaluation des dispositions du Code wallon de la Fonction publique relatives au recrutement et à la carrière des Personnes handicapées relatives aux travailleurs handicapés que certaines administrations régionales sont tenues d’employer (AGW du 26 février 2015), est en cours d’élaboration. Il s’agit d’un état des lieux à la date du 31 décembre 2015, que les services étaient invités à communiquer pour le 31 mars 2016. Dès que nous serons en possession de ce rapport, le Ministre de la Fonction publique, Christophe LACROIX, et moi-même en ferons une communication au Gouvernement wallon.

    En ce qui concerne les services du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, j’ai été informé, tout comme l'honorable membre, de la récente entrée en fonction d’une « conseillère en Fonction publique inclusive ».

    Personnellement, je me réjouis que la thématique de l’inclusion et en particulier celle des Personnes handicapées constitue un axe de travail de ce Gouvernement.

    Quant au fait de s’adjoindre pareille ressource au niveau des administrations wallonnes, bien que j’y sois personnellement favorable, il me semble que, s’agissant du champ d’action du Ministre de la Fonction publique, c’est à lui que la question doit d’être posée.