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L'état des forêts wallonnes

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 486 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les forêts représentent un tiers du territoire wallon. Pour assurer une gestion efficace en matière de politique forestière, la Wallonie s'est dotée d'un outil, l'Inventaire permanent des ressources forestières de Wallonie (IPRFW).

    Lors de la diffusion de cet inventaire, certains points forts ont été mis en avant comme par exemple l'augmentation de la superficie forestière générale, mais des points d'attention ont également été soulignés.

    Parmi eux, citons un déséquilibre entre résineux et feuillus, ce qui peut s'expliquer par des coupes intensives sans replantage automatique ou encore une superficie de près de 15 000 hectares inexploités suite à des mises à blanc.

    Quelles sont les initiatives mises en place depuis la diffusion de cet inventaire pour améliorer les points négatifs cités plus haut ? Je pense notamment à l'importance d'assurer un renouvellement efficace des résineux pour faire face à une augmentation des besoins en matière de volumes de coupe.

    Quel est le suivi qui sera apporté à cet inventaire et dans quels délais ?

    Ces forêts continuent à évoluer, à bouger et il est important de garder une vision globale actualisée de la situation.

    On sait que près de la moitié des forêts wallonnes sont des parcelles privées. Comment leur entretien est-il suivi et encadré ?
  • Réponse du 06/06/2016
    • de COLLIN René

    L’Inventaire Permanent des Ressources Forestières de Wallonie (IPRFW) est destiné à dresser un état des lieux de la forêt wallonne de façon permanente. Il doit permettre de répondre à la demande de plus en plus importante d’informations de toutes natures sur la forêt en Wallonie : chiffres sur la ressource ligneuse actuelle et future, informations nécessaires à la mise en œuvre de la politique forestière, état de l’application des principes en matière de gestion durable et de biodiversité végétale tout en mesurant l’effet des décisions prises dans ce contexte.

    Cet inventaire forestier wallon, qui reprend les résultats des analyses de terrains de 1994 à 2012, démontre une évolution en matière de feuillus et de résineux. Le Code forestier a fixé un équilibre statistique idéal entre les résineux et les feuillus, il se situait à 47 % de résineux pour 53 % de feuillus. Or, en dix ans, les feuillus ont gagné 5 % de présence, soit 12 300 hectares, et les résineux sont descendus à 43 %. Cette diminution s’explique par plusieurs facteurs : le taux d’exploitation des résineux, l’arrivée à maturité d’une série de parcelles, et les non-replantations en forêt privée sont les causes principalement avancées.

    Dans ce contexte, plusieurs pistes pour la forêt publique sont actuellement explorées par la Direction des Ressources forestières du Département de la Nature et des Forêts sur base des résultats d’une convention avec l’Université de Liège (ULg). En particulier trois schémas sont identifiés :
    - la conversion de pessières en douglasaies ;
    - la plantation de terrains incultes et d’anciennes mises à blanc non reboisées ;
    - la conversion en douglasaies de chênaies de substitution de qualité médiocre.

    En ce qui concerne les parcelles forestières privées, deux organismes essentiellement sont actifs en Région wallonne.

    D’une part, la Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée (CAPFP) anime et coordonne des actions collectives en partenariat avec les communes concernées. Les propriétaires sont libres d’y participer. La première étape du projet consiste en une visite de la parcelle avec le propriétaire qui en fait la demande. La Cellule aide à localiser la parcelle et pose un diagnostic sylvicole sur les opérations à effectuer. Le propriétaire tient compte de ses propres objectifs et décide de participer ou non aux opérations groupées. La Cellule rassemble ensuite toutes les demandes de propriétaires en matière de coupes et de travaux.

    D’un autre côté, la Société Royale Forestière de Belgique (SRFB) assure un rôle de vulgarisation et de sensibilisation à l’égard des propriétaires forestiers privés.

    Il convient de rappeler que, même si la mise en application de ces mesures devait être immédiate, elles ne marqueraient pleinement leurs effets que dans plusieurs décennies, en particulier au niveau de la production de bois. Ces mesures peuvent notamment être mises en application au travers des plans d’aménagements forestiers.