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Les places pour personnes en situation de grande dépendance

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 997 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de VIENNE Christiane
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
    Dans sa Déclaration, le Gouvernement s'est engagé à poursuivre le plan « grande dépendance » qui nécessiterait des prises en charge supplémentaires.

    Statistiquement, environ 15 % de la population mondiale sont en situation de handicap. La Direction générale des Personnes handicapées estime qu'en 2013 plus de 28.000 personnes en Région wallonne sont en situation de « grande dépendance ». La croissance de la population wallonne et de la longévité des personnes handicapées augurent une augmentation du nombre de cas de « grande dépendance » sans solution.

    Même si on peut toutefois se réjouir de la résolution de 115 situations individuelles pour des personnes handicapées prioritaires en situation d’urgence grâce à l'augmentation du budget « cas prioritaires » de l'AViQ de 2.300.000 euros en 2015, il reste néanmoins un trop grand nombre de situations sans solution.

    Nombre de cas désespérés relayés par la presse rappellent sans discontinuité la détresse que vivent certaines familles, aussi je souhaiterais aborder les points suivants :
    Monsieur le Ministre peut-il nous préciser l'état d'avancement du projet de reconversion de places d’hébergement en faveur d’alternatives favorisant davantage l’autonomie visant à libérer un maximum de places en services résidentiels pour les personnes les plus dépendantes ?

    De quelle manière et auprès de quels opérateurs a été diffusé le fascicule « Repères et bonnes pratiques en matière de prise en charge des troubles du spectre de l’autisme » rédigé au Comité de Gestion sur base de la réflexion menée par le groupe de travail « Autisme », constitué de membres des instances d’avis de l'AWIPH (AViQ) et de membres de l’Administration ?
  • Réponse du 01/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    Effectivement 2.300.000 euros ont été dégagés en 2015 pour la recherche de solutions pour les personnes prioritaires par le biais des conventions ou agréments nominatifs. Ce sont 3.000.000 euros qui seront ajoutés cette année pour ces situations extrêmement complexes. D’autre part, il y a une réflexion pour l’instant pour sortir de cette mécanique relativement peu sûre pour les gestionnaires qui hésitent à engager du personnel supplémentaire pour encadrer ces personnes sans garantie du maintien de cet emploi au départ de la personne en situation de handicap afin d’entrer plutôt dans une logique de réservation de places, cette réflexion n’en est qu’au tout début.

    En ce qui concerne la reconversion de places des services résidentiels pour adultes vers des services de logements supervisés, l’expérience précédente est loin de nous démontrer que l’objectif de libération de places pour des personnes plus lourdement dépendantes et concluantes a été atteint. Au contraire, on semble avoir attiré de nouveaux besoins, certains services ayant préféré prendre des personnes plus légèrement handicapées dans leur nouvelle structure plutôt que de se lancer le pari de l’autonomie de certains de leurs bénéficiaires actuels. Je ne crois donc pas que cette formule puisse être reconduite telle quelle, il faudra incontestablement retravailler le modèle avant d’entreprendre de nouvelles transformations.

    Pour ce qui est du document rédigé par les instances d’avis de l’AViQ (ex-AWIPH) sur les bonnes pratiques, celui-ci n’a pas encore fait l’objet d’une diffusion, les membres du Comité de Gestion auquel il a été présenté souhaitant y voir apporter quelques compléments d’information. Il est cependant déjà utilisé par certaines équipes éducatives du secteur de l’accueil et de l’hébergement. Ce document a été conçu pour être manipulable et peu volumineux, le but étant de permettre au personnel d’y trouver des informations pour faciliter le travail et le bien-être des pensionnaires.