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L'accessibilité des chiens d'assistance aux lieux publics

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1000 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de MORREALE Christie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
    Le 10 novembre dernier, le Parlement de Wallonie adoptait une proposition de résolution visant à promouvoir l’accessibilité des chiens d’assistance dans les établissements publics.

    Cette résolution partait d’un constat malheureux : encore aujourd’hui, certains refusent l’accès aux établissements publics pour les chiens d’assistance. Pourtant, des dispositions légales très claires existent dans le CWASS. Nous relevions tous, unanimement, qu’elles étaient méconnues et que ces refus s’expliquaient plus souvent par une méconnaissance et non par une mauvaise volonté.

    Il était donc demandé au Gouvernement wallon de prendre différentes mesures : je pense notamment à une campagne de sensibilisation, mais aussi, à la distribution d’un véritable passeport reprenant les dispositions légales existantes et édité par la Région.

    Je me permets donc de revenir vers Monsieur le Ministre pour connaitre les avancées obtenues dans ce dossier ?

    En effet, il y quelques semaines, deux histoires ont été relayées par la presse. Si l’une s’est déroulée à Bruxelles, l’autre a eu lieu en Wallonie, à Liège plus exactement. L'accès d'un chien d'assistance a effectivement été refusé dans deux restaurants différents. Ce triste épisode nous rappelle que malheureusement aujourd’hui encore, pour l’ensemble des citoyens accompagnés d'un chien d'assistance, le droit d’accéder aux endroits publics n’est pas respecté.

    Les propriétaires et les formateurs de ces chiens vont-ils rapidement recevoir le passeport évoqué dans la résolution ?

    Un rappel législatif est-il finalement envisagé ?
  • Réponse du 18/05/2016
    • de PREVOT Maxime

    Un projet d’arrêté étendant l’intervention financière aux chiens d’assistance et non plus aux seuls chiens-guides, dans le cadre de l’aide matérielle sera prochainement soumis à l’approbation du Gouvernement wallon.

    Cette proposition est le fruit d’une large consultation des acteurs de terrain :
    - Les structures agréées par l’AViQ pour le dressage de chiens d’assistance (Mila, Os’Mose) ;
    - Dyadis ; structure « historique », mais non reconnue par l’AViQ (une demande est en cours …) pour le dressage de chiens d’aide ;
    - La Belgian Assistance Dog Federation ; fédération reconnue par l’International Guide Dog Federation (pour les chiens guides) et par l’Assistance Dog Europe – ADEU (pour les chiens d’aide) ;
    - L’Ambassade du Chien ; nouvelle structure également candidate à une reconnaissance pour le dressage de chiens d’aide.

    Il ressort de ces différentes rencontres les considérations unanimes suivantes :
    - un souci de maintenir une qualité dans le dressage des chiens ;
    - la crainte d’un « appel d’air » de pseudo-dresseurs dont l’objectif serait purement mercantile, vu le remboursement proposé (3.000 euros) ;
    - pour l’heure, la limitation du remboursement aux chiens d’aide pour personnes à mobilité réduite.

    À cet égard, voici un extrait du courrier officiel de la Belgian Assistance Dog Federation :

    « …Pour le bien et la sécurité des personnes handicapées et de leur entourage, et pour la crédibilité du secteur chiens d’assistance… Nous espérons que ce label (ADEU) puisse devenir incontournable pour une quelconque intervention de l’AViQ… Nous tenons également à rappeler que, hors les chiens guides et d’aide qui pourraient bénéficier d’un remboursement partiel au vu du handicap de leur bénéficiaire, il existe d’autres types de chiens d’assistance qui, sans vouloir prétendre à une aide financière, doivent garder l’accès aux lieux ouverts au public ».

    Cette première phase, prioritaire, assurera une pérennisation financière aux différentes structures.

    Cette franche et productive collaboration entre l’AViQ et les acteurs de terrain va se poursuivre dans un second temps et les points relatifs à la détermination d’un passeport commun et d’une large sensibilisation en seront les axes prioritaires.

    L’expérience bruxelloise en la matière sera bien entendu source d’inspiration.