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Les associations de cultures

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 494 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 11/05/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
    Outre la rotation des cultures, l'association est un concept qui prend de l'ampleur. Relaté notamment dans le documentaire « Demain », ce mécanisme part des vertus des différentes plantes pour en faire profiter les plantes associées. Un phénomène qui augmente la productivité de chaque parcelle et limite le besoin en produit chimique.

    Cette manière de cultiver est en effet surtout utilisée dans l'agriculture biologique qui mise sur les propriétés pesticides naturelles des différents légumes et autres. Une agriculture biologique que le Gouvernement souhaite par ailleurs valoriser.

    Le programme wallon de développement rural (PwDR), partie intégrante du second pilier des aides, intègre, en sa mesure 10, les paiements agroenvironnementaux. Dans ce cadre, parmi ses 6 méthodes de base, on trouve une aide liée aux cultures favorables à l'environnement telles que les associations légumineuses/graminées. Néanmoins, en ce qui concerne plusieurs légumineuses au sein d'une même parcelle, rien ne laisse présumer qu'une aide existe.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il qu'aucune aide n'existe, qu'elle soit issue du premier ou du second pilier, concernant l'association de cultures de manière générale ? Ce mode de production rencontre les objectifs wallons en matière d'agriculture biologique et familiale.

    A-t-il prévu d'analyser les moyens d'octroyer des aides à ce type d'agriculture ?
    Dans l'affirmative, comment pourrait s'organiser une telle aide ?
  • Réponse du 17/05/2016
    • de COLLIN René

    L’association légumineuses/graminées est intéressante, car elle permet de réduire significativement les engrais azotés, diminue la pression parasitaire par rapport aux cultures pures, et offre une bonne maitrise des adventices, ce qui est bénéfique pour la culture et les suivantes. L’autoconsommation de la production apporte une meilleure autonomie protéique des fermes d’élevage.

    En ce qui concerne la culture de plusieurs légumineuses au sein d’une même parcelle, l’aide est octroyée dans le cadre du verdissement, car la parcelle peut être comptabilisée comme surfaces d’intérêt écologique.

    Pour ce qui est du développement de ces cultures associées, je privilégie en premier lieu la recherche à travers le programme BIO 2020 développé au CRA-W. Les chercheurs, en collaboration avec l’UNAB, calibrent les itinéraires techniques pour de multiples mélanges de 3 voire 4 espèces. La complémentarité doit être totale entre les populations pour créer une dynamique gagnante, de l’implantation à la récolte et pour optimiser les rendements en quantité, mais aussi en qualité.