/

La distribution de protections auditives dans les festivals et les manifestations folkloriques

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1020 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/05/2016
    • de IMANE Hicham
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans quelques semaines, la saison des festivals débutera et des milliers de Wallons se presseront dans l'un des nombreux festivals de musique dont notre région peut être fière.

    Des festivaliers qui risquent parfois de subir des lésions au vu du volume élevé de la musique de ce genre d'événements. Heureusement, on voit quelques festivals proposer gratuitement des bouchons auditifs ou encore des casques et oreillettes pour le jeune public, souvent avec le partenariat d'un sponsor ou d'une association ou mutualité.

    Je pense qu'il est important que notre région soutienne les organisateurs qui travaillent pour que la fête ne se fasse pas au détriment de la santé du public.
    La SWDE offre ainsi de l'eau potable à certains festivals et les services de santé régionaux où les associations qu'ils soutiennent sont fréquemment actives en festival pour des missions de prévention. La santé auditive doit pour moi rejoindre ces actions de préventions.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser quelles sont actuellement les règles en vigueur dans ce domaine ?

    Offrir une protection auditive est-il une obligation ?

    La Wallonie soutient-elle les organisateurs d'événements souhaitant offrir des protections auditives à leur public ?
    Sinon, cela serait-il envisageable ?

    De plus, si dans les concerts et festivals le volume sonore est régulièrement contrôlé et les protections susmentionnées sont répandues, je constate que c'est très peu souvent le cas lors de manifestations folkloriques, où le bruit peut monter en raison de tirs lors des marches, ou de la musique lors d'un carnaval par exemple.

    Est-ce que le contrôle du volume sonore lors de ce type d'événements fait partie des compétences de notre région ?

    Quels sont les moyens mis en place pour protéger l'audition de nos citoyens lors de ces manifestations ?
  • Réponse du 08/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    L’administration de la Direction Générale Opérationnelle Environnement (DGO3), sous l’impulsion du Ministre Carlo DI ANTONIO, travaille actuellement à la mise en place de mesures « visant à prévenir et réduire les nuisances sonores liées à l’exploitation de salles de fêtes et de dancings ». Ceci comprend donc tous les endroits où un public pourrait être directement exposé à la musique (entre autres, les festivals de musique), mais également les alentours de ces lieux.

    Des propositions de normes de bruit sont à l’étude par un Cabinet d’acoustique en tenant compte (1) de ce qui se fait déjà dans les autres régions du pays et à l’étranger, mais aussi (2) des technologies disponibles (adéquation entre la définition de normes et les moyens pouvant être utilisés pour les faire respecter lors de contrôles).

    Le cas échéant, j'invite l'honorable membre à prendre contact avec le Ministre de l’Environnement pour de plus amples informations à ce sujet.

    Pour ce qui concerne les « actions de sensibilisation », offrir des protections auditives n’est pas une obligation pour la Région wallonne. Néanmoins, plusieurs actions ont été menées dans ce cadre.

    L’ASBL Modus Vivendi - soutenue par la Wallonie par le biais d’une subvention facultative pour le projet dénommé « Quality Nights » (labellisation des lieux festifs) - se focalise sur la réduction des risques en milieu festif. Cette réduction des risques prend en compte, entre autres choses, l’information et la sensibilisation aux nuisances sonores. À cet égard, est organisée lors d’évènements festifs, la mise à disposition de bouchons d’oreilles. À titre d’information, 60 lieux avaient été labellisés en 2015 en Belgique, dont une vingtaine en Wallonie.

    Pour une information également, sachant que dans le cadre spécifique de la thématique de la prévention contre le bruit, au cours de ces dernières années, les initiatives de l'ASBL SURDIMOBIL ont été financées par les pouvoirs publics. Cette ASBL vise à informer le grand public et plus particulièrement les secteurs industriels et le milieu festif des dangers liés au bruit.

    De nombreuses actions de sensibilisation sont menées tous azimuts. Les messages véhiculés par ces ASBL cherchent à dépasser le cadre des festivals en soulignant également l’impact d’autres habitudes néfastes pour la santé des oreilles, dont l’usage du MP3.

    Concernant la dernière partie de la question (à propos des manifestations folkloriques), sachant qu’il n’existe aucun règlement régional en la matière.

    Néanmoins, la loi communale confie aux communes la responsabilité de la tranquillité publique. C’est ce niveau de pouvoir qui est chargé de prendre en charge le contrôle du niveau sonore lors d’évènements pouvant générer des nuisances sonores. C’est donc dans les règlements communaux qu’il faut trouver les éventuelles règles en vigueur au sujet des nuisances sonores des manifestations folkloriques.