/

L'étude sur les smartphones

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1036 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/05/2016
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Selon une étude médicale américaine, l’utilisation du smartphone aurait d’énormes conséquences sur la santé.

    On épingle quelques cas concrets : consulter son téléphone portable reviendrait à porter 27 kilos sur le cou. Conséquence : c’est la colonne vertébrale, en tension permanente, qui encaisse.

    À la lecture de l’étude, on note également que cela nuit gravement au sommeil, abîme les pouces, endommage la vue et, cela amenuise l’attention.

    Enfin, cela rend les gens asociaux. Plus de 95 % des personnes sondées avouent utiliser leur smartphone pendant leurs activités sociales, simplement pour regarder s’ils n’ont pas reçu d’appels ou de notifications.

    Cette étude démontre une fois de plus qu’il est important de conscienter les utilisateurs quant aux effets néfastes d’une surutilisation des smartphones et autres tablettes.

    Dès lors, ne pourrait-on envisager au sein du Gouvernement wallon de lancer une campagne préventive en la matière ?
  • Réponse du 08/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    L’étude à laquelle l'honorable membre fait allusion a été publiée en 2014 par le Dr Kenneth K. HANSRAJ dans la revue Surgical Technology International et est intitulée : « Évaluation des efforts sur la colonne vertébrale causés par la posture et la position de la tête ». L’étude porte sur la modélisation des forces qui s’appliquent sur la colonne vertébrale lorsque l’on penche la tête en avant. Ce modèle mime la lecture par un individu d’un message écrit sur son smartphone.

    Il faut apporter quelques nuances à cette étude. Premièrement, lors d’une station debout, la force (convertie ici en poids) qui s’exerce sur la colonne vertébrale est de plus de 5 kilogrammes. Deuxièmement, le poids de 27 kilogrammes que cite l'honorable membre correspond à un angle de 60 degrés formé entre le cou et la colonne, cet angle correspondrait à une personne se penchant fortement en avant et se rapprochant de son téléphone. Cet angle de 60 degrés correspond en outre à la limite du modèle mathématique appliqué par les chercheurs. Une posture à 15 degrés réduit la force exercée à 12 kilogrammes.

    Le Dr HANSRAJ recommande de regarder son smartphone en gardant la tête dans l’alignement de la colonne et d’éviter de passer plusieurs heures par jour le nez sur son smartphone.

    Quant à l’addiction au smartphone, elle fait aujourd’hui de plus en plus l’objet d’études scientifiques. L’addiction au smartphone serait même plus élevée que l’addiction à Internet.

    Considérant le caractère mobile du smartphone, son usage pourrait devenir un problème social significatif à cause de la dépendance qu’il crée, des difficultés à réaliser des activités quotidiennes ou le trouble du contrôle des impulsions.

    En Wallonie, il existe des services actifs dans le domaine des assuétudes qui se sont spécialisés plus spécifiquement sur la thématique des TIC dont l’utilisation des GSM. Ainsi, la Wallonie soutient, depuis de nombreuses années, l’hôpital « la Clé » pour son unité Cyberdépendance ainsi que le projet du CRéSaM qui forme les professionnels de la santé à l’émergence de ces nouvelles problématiques et à la façon de les aborder avec les jeunes.

    Soulignons enfin que l’ensemble des services d’aide et de soins spécialisés en assuétudes agréées ont pour mission d’accompagner toutes les personnes qui le demandent et qui sont en proie à une assuétude quelle qu’en soient son objet et son origine.

    Nous devons donc continuer à soutenir les ASBL actives en assuétudes et en promotion de la santé qui sensibilisent le public et les professionnels de la santé à la problématique de la surutilisation du smartphone.