/

L'éparpillement des exploitations agricoles

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 503 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/05/2016
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Au fil des ventes de terres et des changements de titulaires de bail à ferme, certains exploitants agricoles connaissent un morcellement de plus en plus important de leurs exploitations. Il en résulte une obligation de réaliser de nombreux kilomètres avec à la clé une perte de productivité.
    Monsieur le Ministre dispose-t-il de statistiques concernant l’éparpillement moyen des terres agricoles ?

    Quelle est la distance moyenne par rapport à l’exploitation ?

    Constate-t-on d’importantes différences dans l’éparpillement des exploitations selon la région agricole et selon le type de spéculation ?
  • Réponse du 09/06/2016
    • de COLLIN René

    En effet, de plus en plus d’agriculteurs exploitent des terres et des prairies situées à plusieurs kilomètres, voire même à des dizaines de kilomètres. Pour certains, ces terres ont été héritées, mais le plus souvent, elles ont été achetées ou reprises volontairement. La pression constatée sur le foncier en Région wallonne est corrélée à ces éloignements. En effet, les longues distances ne sont plus un obstacle au vu des performances du charroi agricole. De nombreux tracteurs et engins de transport agricoles sont capables d’atteindre des vitesses de plus de 60Km/h sur route, et ce, de manière confortable pour le conducteur.

    Les agriculteurs organisent leur travail en fonction du calendrier des cultures plus précoces ou plus tardives dans certaines zones, ce qui leur permet de travailler successivement leurs parcelles agricoles avec un seul équipement.

    C’est dans le secteur animal que la dispersion semble la moins observée, pour des raisons de surveillance sanitaire des troupeaux, mais il n’est pas rare de voir des troupeaux de génisses ou de taurillons en prairie à plusieurs kilomètres des étables !

    Il serait possible de générer des données à partir des déclarations de superficie ou les parcelles sont géographiquement référencées par rapport à l’adresse du producteur (qui ne correspond cependant pas toujours au siège d’exploitation).

    De même, l’obligation de déclarer à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) l’existence de troupeaux en un lieu donné pour en assurer la traçabilité permettrait aussi d’apprécier l’évolution de la dispersion de ceux-ci.

    Ce travail demanderait toutefois du temps et du personnel qualifié pour mettre au point le traitement de données.