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La présence wallonne au MIPIM

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 48 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 26/04/2005
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie et de l'Emploi

    Pour sa cinquième participation au MIPIM, j'ai pu lire dans la presse que la Wallonie « aurait » rencontré, selon les services de Monsieur le Ministre, un franc succès, offrant aux investisseurs étrangers une vitrine plus qu'attrayante des diverses potentialités immobilières, logistiques et technologiques que recèlent nos régions.

    Une telle opération marketing a nécessairement induit des investissements non négligeables , notamment en termes de personnel, logistique, infrastructures. Monsieur le Ministre peut-il me chiffrer le coût de l'investissement dans cette vaste campagne de séduction destinée aux investisseurs potentiels ?

    Encore faut-il que les dépenses engagées aboutissent à des engagements concrets. A cet égard, des résultats tangibles se sont-ils déjà fait sentir à ce jour ? Monsieur le Ministre peut-il me préciser les retombées escomptées à moyen et à long terme ?
  • Réponse du 20/05/2005
    • de MARCOURT Jean-Claude
    L'année 2005 marquait la cinquième participation de la Région wallonne au Mipim. Cette édition a battu tous les records puisqu'elle a vu la participation de 17.641 visiteurs représentant près de 6.235 sociétés provenant de 74 pays, 2.051 exposants et 571 journalistes.

    Sur le plan des exposants, outre une représentation soutenue des grands groupes immobiliers mondiaux, des principaux courtiers, architectes, promoteurs et financiers internationaux, on constate d'année en année une présence accrue des entités publiques qui, durant cette édition, représentaient près d'1/3 des exposants.
    Cette année, la Wallonie, sous la bannière de l'Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers (OFl) occupait un espace de près de 120 m2. Sur cet espace, outre la présence des 7 intercommunales de développement économique, figuraient également la Province du Luxembourg, les villes de Namur, Liège et Mons ainsi que la Sofico.
    Les villes d'Arlon et d'Estampuis (via leur bourgmestre respectif) ont, elles aussi, participé aux diverses manifestations et séminaires présentant les atouts wallons en matière de logistiques, d'infrastructures et de projets immobiliers de bureaux.

    En compagnie de mes collègues André Antoine et Philippe Courard, j'ai également participé à cette campagne de promotion destinée à attirer le regard des grands acteurs du monde de l'immobilier international ainsi que des investisseurs étrangers potentiels.

    Le budget global de la présence wallonne s'établit à près de 165.000 € et se répartit comme suit:

    Location des stands € 67.000
    Aménagement des stands € 45.000
    Marketing, mailing, impressions et publications diverses € 22.000
    Manifestations et relations publiques € 15.000
    Solde: voyages, hébergements, frais d'entrée € 16.000

    De ce montant, il convient de déduire la somme de € 75.000 représentant les frais de participation versés par:
    . les intercommunales (€ 3.000 par intercommunale),
    . la Sofico (€10.000),
    . la ville de Namur (€ 15.000),
    . les partenaires privés présents sur stand (€ 20.000) et
    . la récupération de la TVA payée en France (€ 15.000).

    ln fine, le budget de cette manifestation, intégralement à charge de la dotation budgétaire de l'OFl s'élève à € 85.000-, pour une présence wallonne importante (près de 25 participants) saluée par les participants et les médias.

    En ce qui concerne les retombées positives de la participation wallonne, il faut distinguer les effets à court terme des effets à plus long terme.

    Pour ce qui concerne les effets à court terme, il importe avant tout de mentionner que, si le Mipim est « LE » lieu de rencontre des principaux acteurs internationaux (promoteurs, développeurs, courtiers et financiers), il n'est pas un lieu de signatures de transactions immobilières. Les participants viennent avant tout jauger l'offre internationale et discuter de projets à long terme, dans un endroit propice aux relations publiques.

    On constate néanmoins, d'année en année, une présence accrue de visiteurs industriels (en quête d'idées de localisation, d'achat ou d'implantation de bâtiments industriels). Ils étaient près de 2.000 cette année. Même si cette dernière catégorie de visiteurs est encore discrète (+/- 12% du public est constitué par ces « utilisateurs finaux»), des contacts intéressants ont pu être noués avec une dizaine d'entre eux.

    Si aucun «contrat» ferme n'a encore été signé cette année, on rappellera néanmoins que les précédentes éditions du Mipim ont permis d'aboutir à la conclusion d'affaires issues de contacts initiés durant ce salon.
    On citera par exemple:

    - Prologis-Sketchers = centre de distribution employant une centaine de personnes à Liège,
    - Gazelley/Idea = concession de 48 ha pour la construction d'un centre logistique à Garocentre
    - ...

    Sans trahir la confidentialité de pourparlers actuellement en cours, on peut également ajouter que trois projets d'investissement actuellement étudiés par l'OFI et ses partenaires ont été initiés durant l'édition 2004 du Mipim (réaffectation du site IBM La Hulpe), projet de commercialisation de la plateforme Centre Ardennes (Idelux) , projet de connectiques de nouvelles zones d'activités (Sofico).

    Ensuite, la présence récurrente de la Wallonie au Mipim a certainement permis, à travers les manifestations organisées durant ces éditions et via les partenariats initiés avec les relais médiatiques belges, d'attirer l'attention sur le potentiel wallon en matière d'immobilier d'entreprises et d'infrastructures.

    Enfin, pour ce qui concerne nos partenaires, la présence au Mipim de la ville de Namur lui a permis de préciser son offre immobilière et des contacts avec divers promoteurs sont en cours; un des partenaires privés présent sur le stand régional cite, quant à lui, d'intéressants contacts avec un important groupe immobilier français.

    En matière d'effets à long terme, on remarque un intérêt accru de la part des grands courtiers internationaux qui semblent désormais s'intéresser davantage à la Wallonie. Ainsi DTZ et Cushman Wakefiled (deux consultants leaders internationaux) ont récemment publié un certain nombre d'études faisant apparaître clairement l'attractivité du marché immobilier wallon en matière semi-¬industrielle et de centres de distribution.

    Preuve également de l'intérêt croissant des institutions et partenaires privés wallons à ce salon, nous avons d'ores et déjà enregistré la candidature de deux nouvelles villes, de deux agences institutionnelles régionales (Sowaer et port de Liège) et d'un partenaire privé pour l'édition 2006.