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Les chiffres relatifs à la qualité des infrastructures routières belges

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1048 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 26/05/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le World Economic Forum (WEF) a récemment publié son classement sur la qualité des infrastructures. La Belgique se classe vingt-deuxième. C’est 10 places de moins qu’il y a 10 ans et c’est moins bien que 10 autres pays de l’Union européenne à 15 (UE-15).

    Toujours selon le WEF, concernant les seules infrastructures routières, la Belgique est passée en 10 ans de la 10e à la 30e place. Dans l’UE-15, elle occupe le 13e rang, tandis que les pays voisins figurent parmi les 7 premiers.

    Quels commentaires Monsieur le Ministre peut-il faire sur ces chiffres ? Quels sont-ils pour la Wallonie ? Où nous situons-nous par rapport aux autres Régions de Belgique et plus globalement aux autres Etats européens ?

    Quels montants, de manière générale, sont investis en Wallonie dans la rénovation de ses infrastructures ?
  • Réponse du 22/06/2016 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord, je précise que le World Economic Forum (« Forum économique mondial ») est une fondation réunissant annuellement des dirigeants d’entreprises, des responsables politiques ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre de différents sujets. Parallèlement à ces réunions, ce forum publie un certain nombre de rapports économiques.
     
    C’est dans son rapport 2015-2016 sur la compétitivité globale que l'honorable membre a pu voir ces classements.
     
    Ce rapport évalue le paysage compétitif de 140 économies et fournit entre autres un aperçu des moteurs de leur productivité et de leur prospérité. Cette évaluation se traduit par un Index de compétitivité globale (« Global Competitiveness Index – GCI »).
     
    Cet index combine 114 indicateurs représentatifs de concepts essentiels pour la productivité. Ces indicateurs sont regroupés en 12 piliers : institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et enseignement primaire, enseignement supérieur et formation, efficacité du marché de la consommation, efficacité du marché du travail, développement du marché financier, préparation technologique, taille du marché, sophistication des entreprises et innovation.
     
    Ces indicateurs sont à leur tour organisés en trois sous-indices, conformément aux trois principales étapes du développement : les exigences de base, les activateurs d'efficacité ainsi que l'innovation et la sophistication. Les trois sous-indices se voient attribuer différents poids dans le calcul de l'indice global, selon le stade de développement de chaque économie, approximé par son PIB par habitant et par la part des exportations représentées par les matières premières.
    Le GCI inclut des données statistiques provenant de sources diverses : organismes internationalement reconnus, données du WEF, sondages, etc.
     
    En ce qui concerne le pilier infrastructure, celui qui intéresse l'honorable membre, l’indicateur de qualité des infrastructures routières est basé sur un sondage d’opinion. La question posée est la suivante : « Dans votre pays, comment évaluez-vous la qualité des routes ? [1 = Extrêmement sous-développé - parmi les pires dans le monde ; 7 = étendu et efficace, parmi les meilleurs dans le monde ] ».
     
    Selon cette fondation, la Belgique est donc classée 30e concernant les infrastructures routières. Toutefois, ces résultats sont uniquement fournis sur base d’un sondage. Par ailleurs, aucune précision n’est donnée sur le nombre de personnes interrogées, ni sur la pondération de cet indicateur. Les résultats annoncés sont donc à prendre avec beaucoup de précautions.
     
    Je précise également que cette étude a été menée au niveau national. Dès lors, il n’existe pas de résultats pour les régions.
     
    Concernant nos pays voisins, le tableau comparatif en matière d’infrastructures routières en annexe peut être observé.

    Pour améliorer le classement, il faut bien entendu investir davantage dans les infrastructures de transport.
     
    C’est la raison pour laquelle, parmi d’autres mesures, j’ai souhaité préparer professionnellement et mettre en œuvre avec des hauts standards de qualité le Plan Infrastructures 2016-2019 que j’ai présenté en janvier de cette année ; ce plan à 640 millions d’euros est d’ailleurs le plus gros investissement jamais réalisé sur les infrastructures (auto)routières et fluviales wallonnes.
     
    Si l’on reprend l’ensemble des budgets de la DGO1 et de la SOFICO consacrés chaque année aux (auto)routes, tant en entretien qu’en investissement (y compris donc le montant du Plan Infrastructures 2016-2019), un budget d’environ 415 millions d’euros TVAC est consacré annuellement aux (auto) routes régionales wallonnes, alors que le montant avant 2009 était d’environ 215 millions d’euros TVAC par an.