/

La visite de la Commissaire européenne en charge du Budget, Kristalina Georgieva

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 124 (2015-2016) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 06/06/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Récemment, la Commissaire européenne en charge du Budget, Kristalina Georgieva, a été reçue à Charleroi afin d'illustrer comment la Wallonie a utilisé et utilise encore les fonds européens. À cet égard, le Biopark de Gosselies fait figure de modèle avec 1 030 emplois créés pour 65 millions investis. Monsieur le Ministre-Président lui a également présenté le projet du Quai 10, dont l’équipement s’achève.

    La programmation FEDER 2014-2020 est encore plus ambitieuse et représente 142 millions d’aides publiques, près de trois fois le montant de la précédente. Elle vise à revitaliser le cadran nord-ouest de l’intra-ring et s’articule autour du campus des sciences, des arts et des métiers d’une part, et du pôle événementiel que constituent le palais des beaux-arts et celui des expos, d'autre part, qui seront renforcés par la construction d’un palais des congrès.

    D'une manière générale, l'Europe a déjà dépensé près d'un milliard pour aider la Wallonie à se redresser. À l'heure où le Gouvernement clôture les comptes 2007-2013 en vue de remettre à la Commission un rapport sur l'utilisation de ces fonds, quelques chiffres sont déjà disponibles. Les 2 milliards de subsides ont attiré près de 3 milliards de capitaux privés. Cet argent a permis de créer 2 688 entreprises et 9 900 emplois directs. On compte notamment l'engagement de 375 chercheurs pour le développement des programmes scientifiques. En outre, 186 hectares ont été assainis et 23 villes wallonnes ont reçu une solide aide pour se lancer dans de vastes chantiers.

    Monsieur le Ministre-Président confirme-t-il ces chiffres sur le bilan global des fonds européens pour 2007-2013 ?

    Quels autres enseignements peuvent-ils être tirés de ce bilan ?

    La représentante de la Commission européenne a visiblement été séduite par toute l'histoire qui entoure la création de Biopark.

    Confirme-t-il ces propos ?

    Le Biopark de Gosselies pourrait-il faire figure d'exemple en matière d'utilisation des fonds européens ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de MAGNETTE Paul

    L'honorable membre dresse un bilan parfaitement exact de cet investissement de près de deux milliards d’euros réalisé dans le cadre du FEDER, dont plus de la moitié a été financée par la Wallonie.

    Pour être complet, j’y ajouterais le bilan du Fonds social européen (FSE), qui bénéficiait d’une enveloppe globale de plus d’un milliard et qui est, lui aussi, assez marquant :
    * 528 projets développés ;
    * près d’un million de personnes bénéficiant du programme ;
    * plus de 130 millions d’heures de formation dispensées afin d’atteindre les objectifs de mise à l’emploi, d’augmentation de la qualité et de la productivité au travail, ainsi que de cohésion et d’intégration sociales ;
    * accès à l’emploi de près de 90 000 stagiaires (dont 42 % de femmes) dans les six mois suivant la formation ;
    * et formation de 350 000 personnes (dont 48 % de femmes) dans le cadre des mesures de réinsertion sociale.

    Il évoque ensuite la visite officielle en Wallonie de la vice‑présidente de la Commission européenne chargée du Budget, Madame Kristalina Georgieva, dans le cadre de la réflexion « Budget for results » lancée par la Commission.

    Si j’en juge par l’entretien que j’ai pu avoir avec elle et par les déclarations qu’elle a faites à la presse, la Commissaire était, effectivement, très satisfaite de la manière dont notre Région a mis en œuvre les fonds FEDER et FSE.

    Il cite le biopark comme projet exemplaire en matière d’emploi et d’investissement privé générés. C’est tout à fait exact, mais c’est loin d’être le seul.
    Ainsi, toujours lors de sa visite, Madame Georgieva a pu constater le formidable levier qu’ont constitué les investissements FEDER dans le centre de Charleroi. Ce sont, en effet, pas moins de 310 millions d’euros que le secteur privé a investis dans ce cadre, à la suite de la rénovation urbaine lancée par la Ville, avec l’aide de la Wallonie et de l’Europe.

    Le cas de Charleroi n’est, bien sûr, pas isolé. On pourrait citer de la même manière la construction d’un pont et de voiries de désenclavement à Mons qui ont permis l’implantation d’un Ikea, la construction de plusieurs villages de vacances venus se greffer aux investissements FEDER des lacs de l’Eau d’Heure, ou encore le centre Giga, implanté sur le campus de l’ULg et qui a déjà permis l’implémentation de 16 entreprises.

    Ces investissements, comme beaucoup d’autres, n’auraient plus que probablement pas pu voir le jour, sans l’action coordonnée de l’Europe et de la Wallonie. C’est tout le sens des fonds structurels que nous valorisons durablement pour conforter le redéploiement de notre Région.