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Les inondations en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 125 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 06/06/2016
    • de PREVOT Patrick
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    La semaine dernière, des pluies diluviennes et des orages violents se sont abattus sur la Wallonie, provoquant un peu partout des dégâts parfois importants, voire très importants. En Wallonie picarde, l'entité de Beloeil a été particulièrement touchée.

    À Enghien également, les pompiers ont été mobilisés. Les entités de Tournai, de Péruwelz et de Lessines ont également été impactées. Dans la région de Mons et de Soignies, des pluies diluviennes ont été constatées, notamment à Saint-Symphorien, Havré et Maisières. À Soignies, la circulation a été perturbée sur plusieurs axes routiers. À La Louvière, les pompiers ont également été sollicités pour quelques interventions.

    La plus critique a sans doute été constatée à Vezon, de l'entité de Tournai, où des rues du bas du village se sont retrouvées sous plus d'un mètre d'eau accompagnée de boue. Les habitants n'ont pas eu le temps de sauver des objets dans leur maison tant l'arrivée des eaux a été soudaine. Si le Hainaut a été durement touché, les autres provinces n’ont pas échappé aux pluies et aux orages. À Namur (Assesse, Dinant) et Liège (Oupeye, Beaufays) notamment, les dégâts sont importants.

    Après les dégâts occasionnés à Binche et Estinnes il y a quelques semaines, ces deux communes avaient introduit une demande pour faire reconnaître les orages du 11 mai comme calamité publique.

    Une semaine après les orages des 28, 29 et 30 mai, d’autres communes ont-elles déjà introduit pareille demande ?
    Même s’il est encore tôt, certaines zones ont-elles déjà pu être identifiées comme pouvant bénéficier de l’intervention de la région pour des calamités publiques naturelles ?

    Enfin, d’une manière pratique, Monsieur le Ministre-Président peut-il nous confirmer, d’un point de vue légal, que nous sommes toujours bien sous « l’ancien régime » en matière de calamités publiques, et que le nouveau décret voté, il y a quelques jours, sur le sujet n’est pas encore d’application pour ces intempéries ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de MAGNETTE Paul

    Je me suis rendu le vendredi 3 juin dernier dernier à Nassogne, à la suite des trombes d’eau qui ont frappé une partie de cette commune, le 2 juin en fin d’après-midi.

    Cela étant, rapidité ne veut pas dire précipitation dans le traitement des dossiers de reconnaissance, car il est essentiel, pour tous, de respecter scrupuleusement les procédures légales en vigueur.

    En ce qui concerne l’épisode orageux accompagné de pluies abondantes qui se sont abattues sur toute la Wallonie les 28, 29 et 30 mai, j’ai, comme d’habitude, mandaté le Centre régional de crise pour qu’il prépare un rapport technique complet, en sollicitant notamment l’avis de l’IRM, et ce, même si, à ce jour, aucune commune n’a introduit formellement de demande de reconnaissance. Mon souci est donc bien d’être proactif.

    Cela étant, la récolte et l’analyse des données nécessitent un minimum de temps, afin de disposer d’informations scientifiquement validées et de qualité.

    L’électronique des appareils de transmission automatique des observations de précipitations et de niveaux d’eau reste sensible aux orages, malgré les dispositifs de protection dont ces instruments sont pourvus. Cet état de fait impose parfois des vérifications manuelles des données récoltées par les organismes chargés de ces réseaux.

    D’après les premières informations recueillies par le Centre de crise, il est possible que les critères de reconnaissance puissent être remplis en plusieurs endroits.

    Le processus d’analyse est donc en cours et j’attends ses conclusions pour prendre une position sur l’étendue géographique de la zone qui pourrait être reconnue.

    En cas de reconnaissance, c’est toujours l’ancienne procédure qui sera d’application puisque le nouveau décret adopté à l’unanimité des membres n’entrera en vigueur qu’à l’issue du processus normatif complet, c’est‑à‑dire après l’adoption de l’arrêté d’exécution.

    Je reste, bien entendu, très attentif au bon déroulement du suivi de cet événement.