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Les poubelles à puce

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1034 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/06/2016
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Monsieur le Ministre envisage de généraliser le système des poubelles à puce partout en Wallonie.
    Mais on ne partage pas partout son enthousiasme.

    Les raisons sont multiples :
    - les maisons subdivisées en plusieurs logements, où il n’y a pas de place pour stocker les containers pendant la semaine;
    - le risque que d’autres personnes viennent remplir le container;
    - le fait de laisser les containers à l’extérieur durant toute la journée peut attirer l’attention sur le fait que la maison est vide;
    - le temps de charge du camion, qui est de 50 secondes vu qu’il faut également peser la poubelle;
    - etc.

    Certains défendent l’autonomie communale. Pourquoi un ministre devrait-il imposer un système qui n’est pas adapté à leur commune.

    Quel est l’avantage de la poubelle à puce que d’autres systèmes ne pourraient générer ? Ne peut-on pas plutôt miser sur une série de critères et ensuite confier la mise en œuvre à la créativité des gens de terrain (ainsi qu’à l’autonomie communale) ? Pourquoi imposer partout un changement (qui va augmenter le coût global) si d’autres formules permettent également d’atteindre l’objectif d’une réduction de quantité des déchets ? Quelle est la demande des intercommunales en la matière (on peut imaginer qu’elles ont abordé la question avec leurs associées que sont les communes) ?
  • Réponse du 27/06/2016
    • de DI ANTONIO Carlo

    En 2014, déjà 112 communes wallonnes sur 262 collectaient les déchets résiduels des ménages au moyen de conteneurs à puce, soit un taux de 43 %.

    Le système de la pesée embarquée permet de tenir compte de la production des déchets spécifique à chaque ménage dans la tarification des déchets ménagers, et d’inciter à la prévention et au tri des déchets en amont.

    Suivant les données en possession du Département du Sol et des Déchets de la DGO3, la mise en place du système, comme tout nouveau système de collecte, implique des coûts devant être pris en considération dans le poste des dépenses du calcul du coût-vérité, répercuté au citoyen.

    Cependant, d’une part, les coûts d’investissement peuvent être amortis sur plusieurs années, et d’autre part, ce mode de collecte engendre une diminution du tonnage de déchets résiduels, ce qui allège la facture. C’est donc au final un avantage pour le citoyen.

    L’analyse multicritères des statistiques des communes en matière de gestion des déchets a mis en évidence l’importance déterminante de la tarification communale sur les performances environnementales des communes en matière de déchets. Elle a également abouti à la conclusion que la tarification au poids était la plus performante en termes de réduction des ordures ménagères brutes (OMB), suivie de la tarification au volume.

    Le futur Plan wallon des Déchets-Ressources recommandera donc la tarification au poids dans la mesure où elle aboutit à la production la plus faible d’OMB. De manière générale, la tarification doit aboutir à l’objectif que les citoyens aient un avantage financier significatif d’adhérer aux collectes sélectives. Des mesures relatives au soutien à l’écoconception et à la réduction des emballages ou parties d’emballages susceptibles de générer des déchets sauvages sont également inscrites dans ce Plan.