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Les formations aux premiers secours en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 1082 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 07/06/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    A Bruxelles, on apprend que la Croix-Rouge lance, avec les services de pompiers, un module de formation court et gratuit de deux heures, pour qu'un maximum de citoyens puissent réagir de façon rapide et adéquate en cas d'urgence, parce que trop peu de nos citoyens sont en mesure de le faire.

    Or, comme l'indiquait le Président de la Ligue cardiologique belge dans la presse : "En cas d'arrêt cardiaque, si on ne fait rien, on a 10% de chance de survie. Et si on réagit adéquatement, si un témoin agit, appelle le 112, commence éventuellement un massage cardiaque, éventuellement même un défibrillateur, on peut augmenter ce pourcentage de 10%. On peut arriver jusqu'à 35, 40, voire 45% dans certains pays et nous n'y sommes pas encore".

    Serait-il envisageable de mettre en place des actions de ce type en Wallonie, en partenariat avec la Croix-Rouge ? Quelles sont les réflexions qui sont menées à ce sujet ?
  • Réponse du 28/06/2016
    • de PREVOT Maxime

    La formation aux premiers secours du grand public est un objectif évident en termes de santé publique.

    Ces comportements solidaires développés chez nos concitoyens sont nécessaires et doivent être encouragés, mais dans le respect des compétences de chacun en matière de santé.

    En effet, des cours de secourisme sont déjà obligatoires dans les entreprises (et relèvent du SPF Emploi) au niveau des services de prévention et de protection, ce qui fait déjà quelques milliers de personnes formées.

    Par ailleurs, il serait également pertinent d’intégrer les gestes de premiers secours dans le cursus pédagogique, s’agissant là d’une compétence de ma collègue la Ministre SCHYNS.

    Comme le sait l'honorable membre, une des pistes envisagées est également d’intégrer une formation plus poussée aux premiers secours dans le cadre de la formation du permis de conduire. Même si les règles générales spécifiant le comportement que doit adopter le conducteur en cas d’accident (baliser, alerter, etc.) et les mesures qu’il peut prendre pour venir en aide aux victimes fait déjà partie de la matière théorique, cet aspect est actuellement fort ténu.

    Néanmoins, si sensibiliser et former davantage les citoyens et augmenter leur capacité de faire face à un accident potentiel constitue un point important, il faut examiner le canal le plus approprié. La réforme envisagée de la formation au permis de conduire mettra l'accent sur une formation plus progressive, également appelée par étapes. On pense notamment au style de conduite, à la perception des risques, etc.

    L'amélioration de la formation en cas d'accident et aux mesures à prendre pour venir en aide aux victimes d'accidents fera en tout cas partie du processus. Il s'agit toutefois d'être prudent sur le caractère d'obligation et le contenu de la formation.

    Enfin, mes collaborateurs ont reçu des représentants de la croix rouge dans le cadre de la réforme du permis de conduire. La réflexion se poursuit donc.