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Le plan Juncker

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 134 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/06/2016
    • de HAZEE Stéphane
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le Fonds Juncker va prochainement fêter son premier anniversaire.

    Monsieur le Ministre-Président peut-il indiquer les projets qui, durant ce premier exercice, ont pu être financés en Wallonie avec son concours ?

    Parmi ceux-ci, peut-il préciser lesquels n'auraient manifestement pas vu le jour sans l'intervention du Fonds Juncker ?

    Plus généralement, quel est le bilan que Monsieur le Ministre peut tirer après un an, pour ce qui concerne la Région wallonne ?

    Comment se présentent les perspectives à venir ?
  • Réponse du 01/07/2016
    • de MAGNETTE Paul

    Hormis les accords de financement pour les PME, la Wallonie compte actuellement trois projets industriels soutenus par l’EFSI.

    Il est difficile de préciser lesquels n’auraient pas vu le jour sans l’intervention du Fonds « Juncker ». De manière générale, cette question est d’ailleurs une remarque fréquemment formulée au sujet de ce plan d’investissement et à laquelle la Commission n’a, jusqu’à présent, pas répondu.

    L’honorable membre trouvera, ci-après, les dernières informations dont nous disposons sur les trois projets concernant la Wallonie.

    Le premier est celui de l’éolien « Rentel » en mer du Nord, dont la SRIW, le holding Socofe et Nethys sont actionnaires. Ce projet représente un investissement de 1,2 milliard d’euros, dont 900 millions proviennent de prêts bancaires ‑ entre autres de la Banque européenne d’investissement ‑ et 300 millions de prêts d’actionnaires et de fonds propres.

    Le deuxième projet est celui du fond « Ginkgo II » qui comporte des projets de réaffectation de friches industrielles. Il s’agit d’un fonds d’investissement qui intervient dans des projets de dépollution en France et en Belgique et devrait bénéficier d’un investissement de 120 millions d’euros.

    Un troisième projet est porté par « Aperam SA », une société produisant et commercialisant de l’acier inoxydable, de l’acier électrique et des aciers spéciaux. Il s’agit d’un projet français se focalisant sur l’amélioration de la recherche et le développement de l’entreprise ainsi que la modernisation de deux de ses sites de production. Le volet wallon consiste en la rénovation d’une usine de laminage à Châtelet. Le montant d’investissement représenté par cette opération ne nous est pas encore connu.

    La volonté du Gouvernement wallon est d’accroître le nombre de projets. C’est pourquoi il a entamé une réflexion afin d’identifier de nouveaux secteurs pouvant bénéficier du soutien du plan Juncker. Deux domaines semblent particulièrement intéressants, l’un dans le renouvellement énergétique des logements sociaux et la revitalisation urbaine, l’autre au niveau de l’investissement des entreprises dans des projets d’infrastructure ainsi que dans la recherche et développement.

    Jusqu’à présent le bilan du plan d’investissement est plutôt positif, même s’il est trop tôt pour tirer un bilan définitif. La Commission est d’ores et déjà convaincue que le Plan Juncker est un succès et prépare sa prolongation. La position wallonne demeure inchangée : nous estimons que le plan Juncker est un élément positif pour stimuler les investissements dans l’Union, mais que cette réponse est loin d’être suffisante pour soutenir une relance durable de l’économie européenne et que le carcan budgétaire que constituent les règles SEC2010 représente un frein à sa mise en œuvre.