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Le soutien à long terme des start-up en Wallonie

  • Session : 2015-2016
  • Année : 2016
  • N° : 381 (2015-2016) 1

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  • Question écrite du 08/06/2016
    • de DUFRANE Anthony
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le 31 mai dernier, l’émission Ecomatin sur la Première abordait la question de la stimulation à la création et au soutien des entreprises et notamment des start-up. Il est fait état de plusieurs atouts dans notre pays pour les jeunes qui veulent créer leur entreprise, telle que la qualité de la main d’œuvre, notre savoir-vivre et les nombreuses aides publiques disponibles.

    Ces informations ressortent d’une étude réalisée par la Fondation Free auprès de 25 créateurs de start-up et l’analyse de 3 entreprises en croissance. Ainsi, on notera également que les jeunes chefs d’entreprise ne doivent pas s’exiler, je cite « à Paris, à Londres ou à Berlin, voire à la Silicon Valley pour réaliser leur rêve » et que la méfiance envers les entrepreneurs et la création d’entreprises est en régression.

    Récemment, Monsieur le Ministre a lancé le programme W.I.N.G. afin d’investir 50 millions d’euros dans nos start-up wallonnes. Un programme qui permet d’investir à deux stades de leur développement : la création et lorsque le projet a gagné en maturité.

    Cependant, l’étude de la Fondation Free pointe un manque de soutien financier à long terme pour les entreprises afin de leur permettre de grandir et, surtout, de rester sur notre territoire plutôt que de se faire racheter et peut-être délocaliser.

    Dans l’ensemble des différents programmes que vous mettez en œuvre, y a-t-il une réflexion quant à la mise en œuvre d’un soutien à long terme aux start-up wallonnes qui ne se limite pas à des fonds pour la création et le lancement ?

    Quelle est sa vision à moyen et long termes pour l’ensemble de ces entreprises dans l’écosystème wallon ?
  • Réponse du 22/06/2016
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le fonds W.IN.G. a en effet été créé pour apporter du capital de démarrage aux start-ups du secteur numérique. Et au vu du nombre de projets rentrés, il correspond bien à un besoin.

    Cependant, ce fonds s’articule à l’ensemble des dispositifs de financement de start-ups déjà existants : Invest, SOWALFIN, et S.R.I.W., qui peuvent apporter un financement aux différents stades de développement des entreprises, en ce compris pour leur croissance externe ou leur internationalisation. Ces outils publics intervenant le plus souvent en capital, ou du moins en « haut de bilan », ils rendent possible un effet de levier sur du financement bancaire, qui vient les compléter.

    La récente charte signée avec le secteur bancaire a d’ailleurs concrétisé cet effet de levier.

    Par ailleurs, les outils publics et singulièrement la S.R.I.W. investissent dans des fonds spécialisés, qui peuvent aussi intervenir au capital de nos entreprises.

    Enfin, pour les levées de fonds beaucoup plus conséquentes, la mise en bourse, l’IPO, est aussi une solution, qu’ont d’ailleurs emprunté ces derniers temps différentes spin off wallonnes : Celyad, Bone Therapeutics, Mithra ou plus récemment Asit Biotech.

    Ces IPO peuvent être encouragées par des souscriptions fermes intervenant en tout début de processus, et par un financement des frais inhérents à une mise en bourse.

    La récente mesure IPO, adoptée dans le cadre du Plan Marshall 4.0 permet justement cela.

    Il existe donc différentes solutions de financement appropriées aux différents stades de développement des spin off et start-ups. Il convient cependant de rappeler que les interventions des outils publics sont nécessairement sélectives, et que bien entendu, chaque dossier fait l’objet d’un examen rigoureux quant à ses perspectives de rentabilité.